Deutsche Bank est un Titanic et les canots sont en Gold

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Par Brian Maher Publié le 20 octobre 2016 à 5h00
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@shutter - © Economie Matin
47 000 milliardsLa Deutsche Bank possède 47 000 milliards de dollars de produits dérivés

Lors de la faillite de Lehman Brothers, le cours du Gold avait d’abord reculé avant d’entamer une ascension de près de trois ans et de voir son prix doubler. Deutsche Bank ou un autre des icebergs dérivant sur la route de la finance mondiale pourrait avoir un tel effet.

“Quelle est la différence entre une tragédie et une catastrophe ?” demanda un jour un plaisantin. Une tragédie est un bateau rempli de banquiers qui fait naufrage. Une catastrophe, c’est lorsqu’ils peuvent nager. Dans cette perspective, la Deutsche Bank n’est pas une catastrophe. Elle peut nager. Mais elle pourrait bien devenir une tragédie et couler — entraînant vers le fond tout le système financier.

La cassure potentiellement fatale en dessous de la ligne de flottaison : les 47 000 milliards de dollars de la Deutsche Bank en produits dérivés. A propos du rôle de la Deutsche Bank dans le monde, Jim Rickards explique : “Difficile d’exagérer l’importance de la Deutsche Bank, non seulement dans l’économie mondiale mais également du fait de son vaste réseau de produits dérivés hors bilan, de garanties, de financement du commerce et d’autres obligations financières sur les cinq continents.”

Toujours plus de produits dérivés…

Les produits dérivés liés à l’immobilier ont fait couler le paquebot Lehman Brothers en 2008. Toute une série de produits dérivés pourraient faire couler la Deutsche Bank aujourd’hui. Selon un article récent du Wall Street Journal, “David Hendler de la société de conseil Viola Risk Advisors, a déclaré que la Deutsche Bank développe un ‘profil à la Lehman’.”

L’analyste de marché Chris Vermeulen prévient : “Une défaillance de la Deutsche Bank aura des conséquences catastrophiques pour le système bancaire en 2016.” Lehman a sombré mais on a jeté une bouée de sauvetage aux banques trop-grosses-pour-faire-faillite. A présent, elles n’ont jamais été aussi grosses. Nous avons appris début octobre que la Deutsche Bank allait supprimer 1 000 emplois en plus des 3 000 qu’elle avait déjà supprimés en juin dernier. Elle a aussi annoncé avoir gelé toute embauche. Si un événement à la Lehman se produit, quelle leçon tirer de l’histoire récente ? Une leçon simple mais essentielle : il faut posséder de l’or. Voici un graphique de la performance de l’or après le naufrage de Lehman :

L’or a brièvement plongé lorsque les investisseurs se sont débarrassés de tous leurs actifs pour lever du cash. Mais il a ensuite grimpé en flèche lorsque les investisseurs ont cherché à se mettre en sécurité.

Lu sur The Market Oracle : “Il convient de noter que la faillite de Lehman et les crises systémiques, financières et économiques qui ont suivi ont montré l’importance de l’or en tant que valeur refuge et assurance financière dans un portefeuille… Ceci est une leçon importante à tirer de la débâcle de Lehman. Si elle est bien apprise, elle protègera les investisseurs des prochaines crises financières, économiques et sans doute monétaires.“

Même une allocation assez limitée d’or peut servir “d’assurance crise.” Nous conseillons jusqu’à 10% de votre épargne financière.

Par rapport à 2008, la confiance dans les banques centrales n’est plus ce qu’elle était

Une différence entre 2008 et aujourd’hui est de bon augure pour l’or, valeur refuge par excellence. Gillian Tett du Financial Times écrivait ceci en 2013 :

“Le système repose plus que jamais sur la foi des investisseurs dans les banques centrales. Un problème à l’origine de la dernière bulle de crédit était la confiance excessive des investisseurs dans les capacités des banquiers centraux, à la fois pour maintenir un niveau bas d’inflation et pour comprendre comment fonctionnait l’innovation financière. La logique aurait voulu que cette foi aveugle se dissipe après la chute de Lehman Brothers. Cela n’a pas été le cas ; de nos jours, les prix de toutes sortes d’actifs financiers augmentent par la croyance naïve des investisseurs que les banquiers centraux savent ce qu’ils font avec l’assouplissement quantitatif ; même si personne auparavant ne l’avait tenté à cette échelle ni ne sait comment en sortir.“

Aujourd’hui, en 2016, cette confiance des investisseurs dans les banques centrales n’est plus ce qu’elle était : les investisseurs commencent à penser qu’ils se sont embarqués sur le Titanic et qu’ils foncent droit sur l’iceberg. Pour eux, l’or apparaît comme un canot de sauvetage. Le problème est que les canots se rempliront très vite et il n’y en aura pas assez lorsqu’on en aura besoin. Il est temps aujourd’hui d’acquérir de l’or, avant la collision. Deutsche Bank peut être ou ne pas être l’iceberg qui coulera le navire de la finance mondiale. Mais il y a pas mal d’autres icebergs dérivant sur cette route…

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

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Brian Maher est le directeur de la rédaction du Daily Reckoning. Il a consacré sa carrière à couvrir l’économie, la politique et les affaires sociales en tant qu’investigateur indépendant, notamment pour Asian Times. Il est titulaire d’un mastère Defense & Strategic Studies.

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