Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Raymond Dalio, dit Ray Dalio, est né le 8 août 1949 et il n’est pas n’importe qui. Je vous ai déjà parlé de ce monsieur qui est un investisseur milliardaire américain, gestionnaire de hedge funds.
Ray Dalio est le fondateur de la société d’investissement Bridgewater Associates, l’un des plus importants fonds de couverture au monde. Et aussi l’une des 100 personnes les plus riches du monde, selon Bloomberg.
Dans sa dernière intervention publique, dont je réserve la traduction de la vidéo aux abonnés à ma Lettre STRATÉGIES (vous pouvez-vous abonner ici) qui pourront en prendre connaissance d’ici les prochains jours pour le numéro du mois de septembre, il n’y est pas allé par 4 chemins.
Pour lui, le monde se dirige vers une nouvelle grande dépression.
La situation économique actuelle n’est pas très bonne, c’est le moins que l’on puisse dire, et tout cela ressemble pour lui furieusement à la situation économique de la fin des années 1930.
Les taux d’intérêt atteignent zéro au début de chaque crise, les prix des actifs sont presque à pleine capacité, les taux d’intérêt sont encore bas, l’écart de richesse s’est élargi, le populisme est à la hausse et les tensions mondiales s’aggravent.
Pour Ray Dalio, « nous sommes dans la dernière partie du cycle, la partie du cycle où la politique monétaire se resserre et où il n’y a pas grand-chose à tirer de l’économie ».
Il s’attend à un ralentissement dans environ deux ans.
Pour Ray Dalio, la façon de gérer la situation, pour ne pas répéter les erreurs de la fin des années 30 et des années 40, est de s’assurer que le capitalisme fonctionne pour la majorité de la population...
Sauf que nous savons tous que ce n’est pas le cas. Le capitalisme fonctionne très mal, et il fonctionne très mal pour la grande majorité de la population avec des classes moyennes qui sont massacrées partout dans les pays occidentaux sous les coups de boutoir de la mondialisation, des délocalisations, de l’informatisation et de la robotisation et enfin de l’immigration. Tous ces facteurs poussent irrémédiablement les salaires à la baisse.
Pour Ray Dalio, il ne s’agit pas seulement d’un écart de richesse, mais aussi d’un écart d’opportunités, et il qualifie la question d’urgence nationale…
Rien que cela.
L’analyse de Ray Dalio est excellente. Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser pour se rassurer, les banques centrales n’ont pas fait n’importe quoi en 1929, elles ont tenté de gérer le problème. Après le krach de 1929, il y a même eu une reprise, qui ressemble en partie à celle que nous venons de vivre ces 10 dernières années.
Beaucoup veulent penser que les banques centrales ont cette fois réussi à gérer la situation. Rien n’est plus faux. Elles ont reporté le problème pendant une décennie supplémentaire.
C’est une bonne chose dans la mesure où personne ne doit souhaiter un effondrement. Pourtant, tous les observateurs sérieux savent parfaitement que l’incendie couve.Tout le monde attend la nouvelle « crise » et tout le monde y va de son pronostic. Nous savons juste qu’elle vient.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae