L'évolution du chômage, la dégradation de notre balance commerciale et le nouveau seuil de dette sont les signaux avancés d'une fin de cycle
On ne peut plus se satisfaire, ni se résigner, à commenter semaine après semaine, année après année, les évolutions du chômage, la persistance des déficits et l'amplification de la dette. La France est embarquée dans un cycle infernal de baisse de la productivité de faible compétitivité, de détérioration de son potentiel croissance et de dégradation de ses parts de marché à l'international.
L'actualité la fin de l'année 2014 confirme ces inquiétudes : le potentiel de croissance est inférieur à 1%, l'évolution de la productivité n'est que de 0,7%, la prévision de déficit commercial (hors énergie) est estimé pour 2014 à 19 milliards, la dette atteint 95% du PIB et le chômage continue de progresser. Rarement les courbes des données économiques ont été aussi convergentes et autant destructrices de valeurs pour la France.
Tous ces indicateurs sont liés et il est temps pour nous d'accepter l'existence d'un nouvel environnement économique et concurrentiel qui appelle d'urgence un changement de modèle. Le retard que nous prenons est une bombe à retardement pour nos enfants et petits-enfants nous sommes en train de les priver des marges de manœuvre nécessaires à l'adaptation de la France au nouveau monde.
Les mesures de redressement sont pourtant connues » martèle une fois de plus le Député. La France doit stimuler sa croissance par un puissant cycle d'innovation qui lui permettra de restaurer sa productivité et sa compétitivité à l'international. Ce nouveau modèle appelle trois familles de réformes majeures dans les domaines 1) de la fiscalité, pour relancer l'investissement productif, 2) du modèle social, pour baisser le coût du travail, simplifier son organisation et améliorer la formation, et 3) de l'organisation de l'Etat et de la gouvernance territoriale, pour alléger le fardeau de la dépense publique qui pèse sur l'ensemble du système économique et social de la France.
Ces nouveaux chiffres trahissent une fois de plus un manque de courage à réformer qui est incompatible avec l'éthique de responsabilité qui devrait inspirer l'engagement politique de chacun d'entre nous