Les valeurs cotées à la bourse de Paris font l’objet de nombreuses recommandations d’investissement pas toujours bien intentionnées.
Internet pullule de sites financiers qui diffusent des recommandations sur l’achat ou la vente de valeurs cotées. Les réseaux sociaux s’y sont également mis et il est désormais difficile, pour l’investisseur lambda, de savoir si l’on a à faire à un conseil réellement objectif ou une information biaisée.
Ainsi début Mai, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) notait une augmentation significative, notamment en provenance de l’étranger, des recommandations d’investissement douteuses sur les valeurs françaises. Au point de juger nécessaire un petit rappel à l’ordre.
Toute recommandation doit « respecter un cadre réglementaire strict visant à garantir un niveau élevé d’impartialité, de probité, d’équité et de transparence ». L’AMF précise également que les recommandations d’investissement doivent être « clairement distinguées des interprétations, estimations, opinions et autres types d'informations non factuelles ». Et de conclure que tout manquement à ces règles constitue une infraction sanctionnée par le code monétaire et financier.
Si dans sa note, l’AMF met en garde tous les investisseurs sans distinction, elle s’adresse en priorité aux petits porteurs, souvent moins informés que les professionnels et plus susceptibles de se laisser manipuler par de fausses analyses.
Indirectement et sans jamais les nommer, elle vise aussi les fonds et autres activistes peu scrupuleux qui seraient tentés de se livrer à des manipulations d’informations financières. Le message est clair, le gendarme de la Bourse veille aux éventuels conflits d’intérêts.
Cette mise au point, passée presque inaperçue, lève une partie du voile sur les luttes d’influence qui se jouent autour des valeurs cotées. Plus généralement, elle nous interroge sur la valeur de l’information disponible sur Internet.