Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Non mes amis, ce ne sera sans doute pas la « faim » du monde – quoique pour certains, les fins de mois sont difficiles, surtout les 30 derniers jours, comme le disait Coluche. Il n’y a donc là aucun pessimisme primaire, ou volonté de malheur, la vie est belle et les oiseaux chantent encore, tout au moins ceux que l’on n’a pas encore achevés avec notre croissance économique à base de glyphosate et autres joyeusetés chimiques.
Non, ce qui est passionnant et intellectuellement « excitant » c’est de comprendre, de décrypter et de voir un peu avant tout le monde où nous allons mettre les pieds.
Je vais vous démontrer aujourd’hui pourquoi nous allons vers une nouvelle crise d’ici quelques mois, et ces mêmes indicateurs étaient présents en 2008. Bis repetita donc, avec quelques différences à prévoir dans les conséquences, mais c’est un autre sujet que nous aurons le temps d’aborder ensemble, je vais y revenir.
Tout d’abord, ces deux indicateurs que vous ne trouverez liés jamais entre eux, ni mis en perspective ni analysés comme cela nulle part ailleurs !! Pourtant comme souvent, c’est assez simple.
Nous serons tous d’accord sur les éléments. Ils sont factuels. Vous les avez sous les yeux. Ils sont là. Nous le savons. Personne ne le dit (trop fort), mais nous savons. Qu’allez-vous faire donc de ces informations ?
Observez bien le graphique du pétrole…
Vous avez vu la forte augmentation entre 2006 et 2008 ? Bon, un baril à 150 $, cela étouffe la croissance mondiale. Et quand la croissance est étouffée, on a généralement une récession. Quand on a une récession, on a des krachs un peu partout, et des explosions de bulles et une grande destruction d’argent. Vous vous souvenez, je suppose, de 2008. Nous peinons toujours à nous en remettre.
Je vous laisse observer, sur ce graphique, que le prix du baril repart à la hausse depuis 2016, et cela n’augure rien de bon pour la croissance mondiale.
Vous allez me dire oui, mais regardez, entre 2012 et 2015, le pétrole était encore plus cher.
Et je vous dirai, oui mes amis, exact. MAIS, énorme, MAIS et gros, MAIS, les taux étaient à zéro ou négatifs pendant cette période-là, ce qui compensait, en termes macroéconomiques, la hausse des prix du pétrole.
Il faut donc corréler le niveau des prix du pétrole à celui du prix de l’argent. Quand les deux sont élevés, cela entraîne mécaniquement un prélèvement dans l’économie qui est tellement fort que cela engendre évidemment une grosse récession.
Corrélation… en image sur le graphique suivant.
Vous voyez très bien que les taux ont été augmentés par la FED avant la crise de 2007/2008, et que cela a eu lieu simultanément à une augmentation des prix du pétrole.
Nous sommes en 2018, avec les remontées de taux de la FED et la hausse du pétrole, exactement dans la même configuration à ceci près que le niveau de « krach » et de rupture de l’économie est bien plus faible puisqu’entre 2008 et 2018, l’endettement mondial a explosé à la hausse.
Pour vous prendre un exemple, 1 % de taux en plus quand un pays comme la France a 60 % de dette, ce n’est pas la même chose en PIB que lorsque le pays est à 100 % de dette sur PIB, ce qui est désormais notre cas.
Les crises sont créées de toutes pièces
Vous devez comprendre qu’il n’y a là rien de magique. Ce n’est pas la main « invisible », ou le marché. C’est quelques gus, que j’appelle « mamamouchis », qui décident dans leur coin de l’opportunité ou non de créer une crise de toutes pièces.
En augmentant les taux d’intérêt et les prix de l’énergie, l’économie mondiale est envoyée droit dans le mur.
Vous aider à l’anticiper et à vous protéger, c’est mon travail et mon métier. Si vous voulez en savoir plus et notamment comprendre les conséquences et en quoi elles seront différentes par rapport à la crise de 2008, vous pouvez rejoindre le club ouvert des stratégistes en vous abonnant à la lettre STRATÉGIES ici.
Comprendre les différences sur les conséquences à venir, c’est intellectuellement passionnant, je vous l’ai déjà dit, mais c’est surtout très concret, parce que comprendre les différences entre la crise précédente et la prochaine, c’est pouvoir prendre VOS dispositions et mettre en place une stratégie pour vous, qui vous soit adaptée.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae