Le monde à l’heure des objets connectés

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Par L'ECO Modifié le 9 janvier 2015 à 10h20

C'EST QUOI ? L'« IdO », Internet des Objets (ou « IoT » pour Internet of Things, en anglais) Cela désigne les objets du quotidien connectés, troisième évolution d'Internet (après le Web et le Web social). L'expression, inventée il y a 15 ans, s'est popularisée avec l'arrivée des objets connectés sur le marché grand public.

La miniaturisation

Fait de créer des composants électroniques les plus petits possible. C'est grâce à ce procédé que les nanotechnologies, moins encombrantes, plus légères, peuvent se glisser dans des objets du quotidien, voire à l'intérieur des vêtements.

Les wearables

Objets « intelligents », c'est-à-dire connectés, que l'on peut porter (to wear, en anglais) sur soi et avec soi : casque, montre, lunettes... Ils suscitent un intérêt grandissant : 1 Américain sur 2 et 1 Européen sur 3 envisagent d'en acheter un, selon deux études récentes.

LES FAITS : un nouveau marché à exploiter

Selon la commission européenne, en 2015, chaque européen disposera en moyenne de sept objets connectés, classiques (smartphone, tablette, station météo, box?) ou wearables (montre, bracelet, lunettes, chaussures, teeshirt...). L'institut gartner évalue, lui, à près de 5 milliards le nombre d'objets connectés qui seront utilisés cette année à travers le monde. Soit une hausse de 30 % par rapport à l'an dernier. en 2020, l'ido reliera 50 milliards d'objets à travers la planète.

Entrer dans le quotidien des consommateurs

Les entreprises des nouvelles technologies se lancent toutes sur ce marché. À peine commercialisés, parfois seulement annoncés, certains produits sont déjà cultes : les google glass, la montre connectée de samsung, l'apple watch (dans quelques semaines)... « on voit arriver un acteur majeur qui va donner une légitimité au marché entier tout en démontrant ses possibilités », expliquait un expert américain lors de la conférence leweb, en décembre, près de paris. Pour Cédric Hutchings, cofondateur d'une start-up française spécialisée dans les objets connectés, « 2015 sera une année de transition essentielle où des objets high-tech s'inséreront dans un monde qui ne l'est pas ». Pour ne pas rester un simple secteur d'innovation mais toucher un large public, il faut « s'adresser aux consommateurs avec le plus de simplicité possible, s'intégrer dans leur quotidien. »

Des objets connectés sur soi, pour quoi faire ?

Pour l'heure, la majorité des wearables centrent leurs applications autour de la performance sportive et de la santé. cette tendance, appelée l'auto-mesure (« quantified self », en anglais) consiste à récolter des données sur soi-même : le nombre de pas effectués dans une journée, les vitesses de course, les calories brûlées, le rythme cardiaque... elle va s'accentuer cette année. En 2014, la marque fitbit a dominé le marché des bracelets connectés, avec 58 % des ventes (contre 21 % pour jawbone, 14 % pour nike).

Le textile, au plus près de l'utilisateur

Depuis plusieurs années, l'industrie et les laboratoires travaillent aussi à «connecter» le textile (vêtements, moquettes, sièges) en y intégrant des composants électroniques. En France, l'entre prise lyonnaise cityzen sciences, par exemple, va bientôt commercialiser le premier digital-shirt (photo), un teeshirt équipé de capteurs : un cardio-fréquencemètre, un gps, un altimètre, un détecteur de mouvements placés directement dans les fibres du tissu. selon les prévisions, le marché du textile intelligent dépassera les 140 milliards d'euros d'ici à 2020.

L'« internet des vulnérabilités »

De nombreux experts de la cybersécurité estiment que l'internet des objets est un domaine de grande vulnérabilité. ils pensent que beaucoup de ces appareils sont sensibles aux attaques. selon une étude de symantec publiée en novembre, 20 % des applications transmettent les données de leurs utilisateurs en clair, c'est-à-dire sans réelle protection. Or, il s'agit parfois de données très personnelles (coordonnées bancaires, informations relatives à l'état de santé). Pour éviter les dérives, la cnil suggère d'interdire la commercialisation des données issues des wearables qui permettent d'identifier les utilisateurs.

Écodico

> CNIL : commission nationale de l'informatique et des libertés. la cnil est chargée de veiller à ce que l'informatique soit au service du citoyen et qu'elle ne porte atteinte aux droits de l'homme, à la vie privée?

> START-UP : entreprise qui se lance dans un secteur innovant, donc risqué. cela peut nécessiter de gros investissements.

Cet article est extrait de l'Eco, hebdo destiné aux 12-16 ans.

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