Face à l’échec des politiques monétaires, la relance économique par le déficit public revient à la mode. En se référant à l’expérience de la France, on peut penser que de telles politiques échoueront aussi. Mais elles enrichiront les vendeurs de crédit.
Les banques centrales ont échoué et il n’y a pas de croissance. C’est officiel. C’est The Wall Street Journal de ce matin qui l’entérine : “de plus en plus d’investisseurs souhaitent des dépenses gouvernementales puisque les politiques des banques centrales échouent à ranimer la croissance“. L’article en Une est titré “la relance par les dépenses publique gagne en popularité” (Fiscal Stimulus Gains Fans).
Hoho ! Les politiques des banques centrales échouent et la croissance serait morte (vu qu’il faut la ranimer), alors que Janet Yellen dit que tout baigne… Voilà un nouveau discours de la part des grands médias. Nous revoilà donc à la case départ. En 2008, il y avait trop de dettes (publiques ou privées) mais si on la réduit, il n’y a pas assez de croissance (du crédit) – par conséquent il vaut mieux continuer à créer de la dette.
En matière de politiques monétaires, le Japon est le pays champion de l’acharnement thérapeutique pour ranimer la croissance.
Mais en matière de dépenses publiques, il faut rendre justice à notre beau pays, la France est championne. Avec 58% de l’économie tournant avec le secteur public, Alstom, Areva, EDF, la Banque publique d’investissement, un empilage constant de 42 ans de déficits,… la France est à la dépense publique ce que le Japon est à la politique monétaire. Pour un résultat minable et un chômage de masse parmi les plus élevés des pays développés.
Le Japon prouve que les politiques monétaires “non conventionnelles” sont inutiles. La France prouve que les déficits publics sont inutiles et nuisibles. Mais il en faut plus selon les investisseurs, nous dit The Wall Street Journal. Qui sont donc ces “investisseurs” ? Ne paient-ils pas d’impôts ? Car des déficits ne sont qu’un stock d’impôts dans la mesure où vous considérez qu’un jour ils puissent être remboursés.
En lisant l’article du Wall Street Journal, les “investisseurs” cités sont, comme par hasard, des cadres de grandes banques. C’est-à-dire des gens salariés par les vendeurs de crédits et qui ont intérêt à ce que le volume de crédit augmente. Les gérants de fonds, les gens qui gèrent le vrai argent confié par des épargnants, sont eux moins enthousiastes quant aux bienfaits des dépenses publiques.
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