Alors qu’en France nous avons un record mondial d’aides en tout genre mais surtout sociales, il ne se passe pas un jour, une semaine, un mois, où un organisme, une institution, une branche d’activité, des syndicats et administrations, sans qu’il n’y ait des demandes d’aides financières.
Tous annoncent qu’ils ne peuvent plus tenir dans les conditions actuelles de fonctionnement. Il faut reconnaître qu’ils n’ont pas totalement tort. Les hôpitaux, service de santé, police et j’en passe, ont des besoins d’investissements énormes pour pouvoir fonctionner correctement compte tenu des évolutions de leur secteur. Pour les premiers, c’est le système des urgences qui devient obsolète compte tenu de l’augmentation de la demande et aussi l’évolution des coûts du matériel de santé. Pour le deuxième, c’est le coût de la sécurité des concitoyens qui s’est fortement élevé vu les menaces islamiques, y compris gilets jaunes, mais aussi au retard pris dans l’investissement tant matériel qu’immobilier.
On peut encore citer bien d’autres branches comme le monde paysan, infirmier, les pompiers, les retraités..., plus de 70% de français sont mécontents malgré un montant d’aides qui n’a cessé d’augmenter depuis les années 80.
Si les français devaient payer tout à leur juste valeur, il faudrait que leur pouvoir d’achat fasse un bond considérable. Quand ils prennent le train, le métro, le tram, beaucoup sont loin de se douter que le coût réel du ticket devrait être multiplié par 2 voire 3. Que dire des bus départementaux au prix d’environ deux euros, des trains TER avec très peu de voyageurs sur certaines lignes avec un prix du passager très élevé ! Quel serait le coût réel de nombreuses marchandises si elles étaient encore fabriquées en France. Un couteau, un jouet, une console, un vêtement et surtout le matériel informatique pour ne citer qu’eux, auraient des coûts multipliés par 3, 4 voire plus malgré le transport, même si ces prix progressent avec les augmentations salariales des pays dit émergents.
Alors pourquoi toutes ces aides ?
Le montant global des aides liés au social s’élève à 760 Milliards d’euros gestion comprise, soit 58% du budget de l’ensemble de la France. C’est 10% des aides mondiale alors que la population française ne compte que pour 1% ?
Origines
Tout a commencé surtout au début des années 1980 et ensuite en 2000. Alors que la durée de vie augmentait depuis la guerre à un rythme de 7 heures de plus chaque jour, il a été décidé de passer la retraite de 65 à 60 ans (le seul pays à l’avoir fait), de créer une cinquième semaine de congés, de descendre le temps de travail de 40 à 39 heures et aussi de remettre le 8 mai férié enlevé sous Giscard d’Estaing. Il s’en est suivi deux dévaluations du franc, puis une baisse importante du pouvoir d’achat impactée encore plus par des hausses continues des prélèvements, créations de taxes, impôts en tout genre, dont la « terrible CSG-RDS » qui est arrivée à un taux extravagant et s’est étendue à presque tous les secteurs financiers et autres.
La pression financière sur chaque français a été telle que les gouvernements sous les revendications et contraintes électorales, ont lâché du lest en instituant de nombreuses aides. Les entreprises ont également été très touchées par la fiscalité à tel point que de nombreuses pour survire ont dû délocaliser et d’autres ont fermé avec leurs lots de licenciements, manifestations et problèmes sociaux. Ces entreprises ont vu leur marge brute (moyenne France) descendre jusqu’à 28% alors que des pays comme l’Allemagne et pas que, se situaient à plus de 41%, d’où son export facilité. Ces mêmes entreprises ont pourtant bénéficié de diminution de charges sur les bas salaires, du CICE sous Hollande et malgré cela, elles peinent encore pour boucler leur fin de mois mais aussi pour rémunérer convenablement leurs employés et pour survivre. Il est question ici des entreprises qui travaillent localement ou sur le sol français. Les entreprises françaises internationales s’en sortent presque toutes mieux car elles ont peu les contraintes fiscales du marché intérieur. Voire LVMH, L’Oréal, Total, Sanofi, Michelin, Axa, Vinci,... pour ne citer qu’eux avec, une part d’actionnaires étrangers non négligeable.
Les causes de ses aides
Alors que la durée de vie n’a pas arrêté d’augmenter depuis la dernière guerre, pour contenter l’électorat il a été décidé de réduire les temps de travail et d’activité. Il y eu les 60 ans mais pour charger le tableau, les 35 heures ! Aucun pays du monde n’a suivi la France dans ce délire. Au contraire, ils ont pour beaucoup augmenté les durées d’activité. Telle l’Allemagne ; 67 ans en 2020, l’Australie 70 ans, les Pays Nordiques vers 67 ans. Les Français seraient-ils plus fatigués que les autres ? Beaucoup se plaignent déjà d’avoir du mal à arriver aux 62 ans ! Alors que les anciens allaient tous à 65 ans avec des métiers plus durs et pénibles. Il est vrai que l’on s’habitue facilement à l’inaction ! Moins on en fait plus c’est difficile de repartir de l’avant. Nous avions pourtant une productivité horaire dans les meilleures du monde, mais cela ne sert à rien d’aller à fond, de stresser sur une heure si l’on travaille moins que les autres. Nous avons été déclassés à la 29ème place !!!
Si nous revenons aux causes des aides ; en 1945, six salariés cotisaient pour un retraité avec un horaire de 50 heures semaine. Actuellement, c’est 1,4 salarié pour un retraité et 36,2 heures par semaine !
Les cotisations sur salaire étaient à moins de 6% en 1950, c’est 22,5% aujourd’hui et il faut ajouter la mutuelle qui n’existait pas à cette époque.
Les taxes, impôts n’ont fait qu’augmenter tant pour les personnes que pour les entreprises, cause du chômage, déficit de l’état...
Résultat plus de personnes en difficultés financières, de pauvres (les pauvres d’aujourd’hui compte tenu des besoins actuels) et un mécontentement général. Et tout cela malgré un nombre d’aides exponentielles qui n’ont calmé les « esprits » qu’un certain temps.
Aujourd’hui l’état exsangue ne peut plus aller dans le sens de la distribution à tout-va sans augmenter fortement les déficits et la dette. Ce qui a pourtant était fait pour les Gilets Jaunes ! S’il n’y a de changement de cap rapidement que vont dire ou faire les jeunes quand ils vont être obligés de rembourser. Mais comment ?
A suivre....
www.danielmoinier.com