L’État macronien, tout en affichant la posture d’une diminution des dépenses, va réussir l’exploit de demander 60 milliards € de plus en 2018, que l’État sarkozien. En 2011, l’État dépensait 365 milliards€. En 2018, il dépensera 425 milliards (7 milliards de plus qu’en 2016…). Le président réussit donc un très bel effet de trompe-l’oeil.
Très belle réussite, donc, d’Emmanuel Macron et de l’État macronien qui font croire à des baisses de dépenses publiques, quand celles-ci vont atteindre des sommets historiques. Le secret de cette posture repose sur le fameux adage: c’est quand même mieux que si c’était pire!
Le raisonnement est simple: on ne calcule pas les baisses de dépenses par rapport aux chiffres de l’an dernier, mais par rapport aux chiffres de l’année prochaine si Hollande était resté. Astucieux!
L’État macronien s’emballe
Donc, Bruno Le Maire et consors nous exposent des baisses de dépense quand la dépense de l’État n’a jamais été aussi élevée. 425 milliards€ sont un record. Mais du côté des recettes, le gouvernement s’est empressé d’annoncer une baisse de 6,6 milliards… sur les prévisions de hausse là encore.
En réalité, les impôts continueront à augmenter en valeur absolue. Ils ne baisseront pas.
Du côté du déficit, la situation est la même: il dépassera les 80 milliards€. Il est, pour le coup, inférieur aux chiffres astronomiques connus sous Nicolas Sarkozy dans la foulée de la crise de 2008. Il n’en demeurera pas moins en hausse (et ce sera pire en 2019).
Bref, l’État continue son expansion permanente.
Article écrit par Eric Verhaeghe pour son blog