Cinq pistes pour rendre les Milléniaux heureux au travail

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Par Eric Cohen Publié le 3 novembre 2016 à 5h00
Millenials Motivation Entreprises Enjeux Patrons
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1994Les Millenials sont nés entre 1978 et 1994.

C’est un secret de Polichinelle : les Milléniaux, ou générations Y et Z, sont très attirés par l’entreprenariat mais suspicieux du monde de l’entreprise. Nombreux sont les 18-35 ans qui rêvent d’être leur propre patron mais tous ne le deviendront pas.

Comme leurs aînés, la plupart intègrera une entreprise en tant que salarié. Comment alors tirer parti de leur soif d’entreprendre, de leur appétence pour l’innovation et de leur créativité ? Que peut faire l’entreprise, qui doit avant tout se réinventer, pour motiver les Milléniaux, les faire rêver et s’épanouir professionnellement ? Voici cinq pistes pour les convaincre :

Apporter de la signification et de la direction dans le travail

Les Milléniaux souhaitent comprendre exactement leur mission et leur raison d’être au travail, car ils sont exigeants avec eux-mêmes et les autres. Ainsi, tout manager doit se comporter en coach. Le style classique du boss qui commande et contrôle est dépassé. Les 18-35 ans veulent un manager qui les comprenne, les soutienne et les conseille : un Mentor, capable de révéler leurs talents et de réaliser leurs passions.

Leur lancer des défis pour les stimuler car, pour eux, tout est possible !

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », a écrit Mark Twain. Ce propos s’applique bien aux générations Y et Z, hyper connectées et touche-à-tout. Pour motiver ces « Digital Natives » et satisfaire leur curiosité, rien de tel que de leur confier des tâches variées et leur donner la possibilité d’explorer des postes connexes au sein de l’entreprise. Cela renforcera leur polyvalence. Mieux vaut également mettre les juniors rapidement dans le grand bain. L’usage des nouvelles technologies fait partie de leur quotidien. Tirés par l’innovation, ils se tiennent très au fait des derniers développements digitaux. Ils ont le goût de relever les défis de leur génération, comme celui de former les seniors à la transformation numérique de l’entreprise. Car l’échange de compétences se fait et doit se faire aujourd’hui dans les deux sens…

Les mettre en constante situation d’apprentissage

Avec les progrès de l’Intelligence Artificielle, d'ici à vingt ans, la moitié des emplois actuels risquerait de disparaitre, nous prédit-on. Les Milléniaux en ont une conscience innée car ils se sont habitués dès leur plus jeune âge à des mutations technologiques accélérées. Ils ne craignent pas de se positionner en constants étudiants pour renouveler leurs savoirs et expertises. Ils savent que c’est là une question de survie économique et sociale. D’où l’engouement pour les MOOC (Massive Open Online Courses), de préférence accessibles sur mobiles. Même si ces formations en ligne n’ont pas vocation à remplacer la formation professionnelle continue, elles permettent aux Milléniaux de progresser ou de faire le point sur des domaines parfois très pointus sans nécessiter pour autant une réorganisation de leur temps de travail.

Favoriser un environnement de travail flexible et collaboratif

Les Milléniaux n’ont globalement pas les mêmes priorités que les générations précédentes. Ils entretiennent un rapport différent au travail. Ainsi, peu d’entre eux ont pour ambition d’évoluer dans la même entreprise durant toute leur vie professionnelle ou d’avoir un salaire élevé au détriment de leur vie privée. Ultra flexibles car ultra connectés, ils sont très sensibles à une entreprise bienveillante qui se tient à l’écoute de leurs demandes individuelles : possibilité de faire du télétravail, d’exercer une activité annexe en tant que micro-entrepreneur, congé sabbatique pour faire un tour du monde ou s’impliquer socialement, etc.

Donner du sens à leurs actions

Aux yeux des 18-35 ans, le travail doit avoir du sens et l’entreprise des valeurs. Toucher un salaire à la fin du mois ne suffit plus. Les Milléniaux ont à cœur de travailler pour des entreprises qui contribuent à changer les choses, voire le monde. Ils sont également avides de sensations fortes et sont en quête de sens. Pour casser la routine, rien de tel que les contextes de montée d'adrénaline (événementiel, buzz digital, viralité des tendances, innovations disruptives, etc.). Ils ont souvent vécu la montée d'adrénaline durant leur adolescence, notamment avec les jeux vidéo, et la plupart veut retrouver ce sentiment et cette excitation dans leur job. Les défis économiques, politiques et environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont immenses. L’entreprise a un rôle prépondérant pour faire face à de tels challenges. Son adaptation aux demandes des jeunes actifs est aujourd’hui l’un des éléments clés de sa transformation réussie. Ces Milléniaux représentent la première force de l’entreprise pour l’amener à se renouveler rapidement et efficacement. Digital Natives, ils sont également les catalyseurs de l’entreprise numérique, capables d’assurer un nouvel équilibre entre performance économique et bien-être au travail.

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Eric Cohen est fondateur et Président-Directeur Général de la société Keyrus qu'il créé en 1996, société spécialiste de la Business Intelligence et du e-Business. En juillet 2000, Keyrus s'introduit au Nouveau Marché de la Bourse de Paris, devenu Nyse Euronext. Entre 1996 et 2006, la société s'est développée par croissance organique et croissance externe et a vu multiplié son chiffre d'affaires par 100 pour atteindre 100 M€.En 2012, malgré un contexte économique difficile Keyrus atteint une croissance organique de 8% pour un chiffre d'affaires de 153,3 M€.En 2008, Eric Cohen devient membre du Conseil d'Administration de Middlenext. En 2010, il obtient le mandat d'administrateur du MEDEF.

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