Economie Matin a publié le 13 mai 2016 un article provenant de l’OCDE, décrivant le taux de chômage moyen dans les pays membres de cette organisation.
Pour avoir lu différents articles sur ce sujet du chômage dans économie matin (Fabien Pirollo, ou encore Jacques Martineau), j'en suis arrivé à la conclusion que le taux de chômage, pose exactement le même problème que le PIB. Ces indicateurs disent la vérité, mais on leur fait dire ou sous-entendre ce qu'ils ne peuvent pas dire. II y a là un problème que tout le monde connait.
Nous sommes malades, et le thermomètre que nous utilisons n’indique pas forcément la bonne température. Quand on lit que le 39,7 millions de personnes étaient au chômage dans la zone OCDE en mars 2016, on pense que tous les autres sont au travail. Or, c’est faux. Le nombre de personnes qui cherchent à travailler, ou n’ont que de petits boulots qui ne leur permettent pas de vivre est bien supérieur. La représentation du problème qui nous est ainsi donnée est donc fausse.
De mon point de vue, il serait plus honnête de présenter en même temps par exemple :
Le taux de chômage,
Le taux d’activité (personnes en âge de travailler inscrite ou non au chômage) et qui sont sans travail,
Quelques informations sur les différents contrats (nombre de contrats zéro heures, contrats de moins de 10 ou 20 h par mois etc., nombre de cdi, nombre de personnes en formation, nombre de stagiaires ou de travailleurs pauvres etc…)
A mon sens, ce petit tableau de bord devrait comprendre 5-6 indicateurs pas plus, (dont le taux de chômage), pour être lisible très rapidement. Cette manière de présenter les choses serait particulièrement intéressante lorsqu’on l’on se risque à des comparaisons entre pays. Comment faire ?
Sachant que nous n’aurons jamais une Loi ou un décret pour instituer ce type d’information, (aucun politique ne voudra le faire), le syndicat des journalistes pourrait suggérer à ses membres de fournir à chaque fois ce type d’information, lorsqu’ils rendent compte du taux de chômage. Ce serait particulièrement honnête vis-à-vis des lecteurs. Il faut simplement que la batterie de critères soit mise au point au niveau du syndicat et fasse consensus.
Ceci resterait purement facultatif, mais son respect honorerait la profession de journaliste, sans causer de préjudice à personne. Cela n’a de sens que si les journalistes présentent le même tableau de bord, sinon nous retomberons dans le problème que nous avons voulu résoudre.