L'augmentation spectaculaire du vote d'extrême droite à l'occasion des dernières régionales, témoignent de la souffrance des territoires ruraux et de l'enracinement du Front National dans nos campagnes.
Il n'est plus possible de contester l'existence de réelles fractures sociales et territoriales dans notre pays. La cohésion sociale, la pertinence de notre modèle social et la République en elle-même s'en trouvent ainsi sévèrement remis en cause. Nos concitoyens souffrent, sont abandonnés. Il est urgent d'entendre leur désespérance, de leur apporter rapidement des réponses et de démontrer que nos territoires sont des territoires d'avenir.
De la Nièvre à la Maurienne, du Grand Est au Limousin, de la Savoie au Centre, en passant par l’Ardèche, l’Auvergne ou les Pyrénées, les territoires ruraux font aussi la richesse de la France. Riches de ce qu’ils sont et de ce qu’ils désirent, les territoires ruraux additionnent de nombreux atouts, potentialités et capacités d’innovation qui doivent être pris en considération au regard de la contribution qu’ils peuvent apporter à leur propre développement mais également au redressement du pays.
Nous souhaitons une politique publique solide, sincère, équitable, sans condescendance, en faveur des territoires ruraux. Celle-ci pourrait trouver son cadre dans une loi d’orientation sur l’avenir des territoires ruraux à l’instar de la loi sur la politique de la ville adoptée en début d’année 2014. Les Nouvelles Ruralités doivent être prises en compte pour ce qu'elles sont par l’Etat, l’Union européenne mais aussi par les nouvelles régions.
La nouvelle donne territoriale - qui sera une réalité à partir du 1er janvier 2016 - va entraîner une réorganisation des services des régions et de l’Etat. Elle pourrait être l’occasion d’élaborer, de construire, de concrétiser de nouvelles solidarités, de nouveaux équilibres entre les pôles ruraux et urbains. Il est temps de re-questionner l'aménagement du territoire fondé sur les logiques de domination du centre vers la périphérie et de repenser l'action publique en s'appuyant sur le réseau des villes et villages.
A l’opposé de la concentration du capital et de la gouvernance, à l’opposé des fusions et de la massification, nous proposons au sein des Nouvelles Ruralités : le respect des spécificités locales, des structures à taille humaine, une économie des courtes distances, un autre rapport au temps et à l’espace, un autre rapport à l’Autre, une qualité de vie. En somme un autre avenir… Car les territoires ruraux sont porteurs d’avenir et de Bonheur Intérieur Brut.
Il appartient à tous les habitants des territoires ruraux, à tous les nouveaux élus des conseils régionaux et départementaux, mais également à ceux des grandes villes -tant nos interdépendances, humaines, économiques et géographiques sont évidentes - de se saisir de ce sujet pour qu’il trouve enfin la place qui lui revient dans le débat public. C’est le pari et le sens du combat mené par le mouvement des Nouvelles Ruralités. Élus, acteurs économiques, universitaires, citoyens se rassemblent pour l’avenir des territoires.
La ruralité, c’est une belle affaire pour la France d’aujourd’hui et de demain. C’est l’affaire de TOUS ! Citoyens, acteurs associatifs et économiques, chercheurs, élus locaux et parlementaires rejoignez-nous !