Quel est le coût du RSI pour la libre entreprise en France? À ce stade, le sujet n’est guère documenté, mais il pose un véritable problème. Il ne tient pas (principalement) à la mauvaise qualité de service de cet établissement chargé, paraît-il, d’une mission d’intérêt général. Il tient surtout au mode même de calcul des cotisations. L’adaptation tardive des montants appelés incite les entrepreneurs à éviter les fluctuations d’activité et donc à ne pas faire « trop de chiffres ».
Le témoignage, lu dans la presse régionale, d’un maroquinier ligérien le montre.
Quand la libre entreprise est rendue compliquée par le RSI
Voici comment cet artisan présente l’impact du RSI sur son activité:
Depuis son installation, voilà vingt-sept ans, l’artisan ne fait état d’aucun arrêt maladie. La raison pour laquelle son système de protection – le Régime social des indépendants (RSI) – le chiffonne parfois a plutôt trait aux cotisations, dont il juge le calcul « complexe », qu’il verse. Une partie des chefs d’entreprise avec lesquels le cordonnier a eu l’occasion d’échanger, protestent face à des charges qu’ils jugent élevées au regard de leurs revenus. « Il y a quelque temps, après une bonne année, « mon RSI » avait plus que doublé », témoigne Pascal Rapin – dont les affaires avaient, néanmoins, rapidement retrouvé un niveau plus habituel. Le système pourrait, à ses yeux, encourager les travailleurs indépendants à « faire attention à ne pas faire trop de chiffre », par crainte de devoir payer des cotisations qu’ils estiment surdimensionnées.
On ne pouvait pas mieux expliquer comment la « protection sociale » imposée par le législateur au nom du bonheur universel se transforme en outil de suicide collectif.
Article écrit par Eric Verhaeghe puor son blog