65% des Français privilégieraient l’immobilier comme premier choix d’investissement selon une récente étude du Crédit Foncier….
Loin devant l’assurance-vie (19%), le Livret A (11%) et les marchés financiers (10%). Une forte hausse puisque l’année dernière ils n’étaient que 57% ! Rien de franchement étonnant vu le contexte.
La pierre et les Français : une histoire d’amour qui dure ??
Depuis toujours, l’immobilier se taille la part du lion dans le patrimoine des Français. Et c’est une histoire d’amour qui dure. Dernière preuve en date ? Le nombre de demandes de crédit qui a explosé en septembre dernier (+ 30% par rapport à septembre 2015 d’après Meilleurstaux.com) ! Les acheteurs se font de plus en plus nombreux. Il faut dire que les taux de crédit ont de quoi séduire… En septembre, toutes durées confondues, le taux moyen d’un prêt immobilier hors assurance était de 1,41% (étude l’Observatoire Crédit Logement/CSA). Du jamais vu ! Sur 15 ans, les ménages ont obtenu en moyenne un taux de 1,26% (hors assurance) et 1,48% sur 20 ans…
C’est bien simple : toujours selon la même étude, les taux ont été divisés par 4 depuis le début des années 2000 ! Rien qu’entre octobre 2015 et octobre 2016, un emprunt sur 20 ans de 200 000 euros coûte 20 000 euros de moins. Selon le dernier baromètre des prix de l’immobilier de MeilleursAgents.com, grâce à la baisse continue des taux immobiliers, les particuliers ont enregistré une hausse de leur pouvoir d’achat jusqu’à 2% au mois d’octobre selon les zones. Sur un an, la hausse s’élève même à 10%.
Hausse du pouvoir d’achat, taux en baisse… prix en berne ?
??Si quelques villes hyperactives comme Paris, Lyon ou Bordeaux (et souffrant d’un déficit chronique de logement) ont vu les prix des biens mis en vente hausser légèrement, l’effet n’a pas provoqué de flambée des prix. Au contraire, les prix suivent toujours une tendance baissière. Marseille, Toulouse ont d’ailleurs vu la valeur des biens immobiliers proposés à la vente reculer. Même les prix en banlieue parisienne sont en baisse. A Strasbourg, entre la baisse des taux et le recul des prix, les acheteurs ont vu leur pouvoir d’achat croître de 12,6% de pouvoir d’achat sur douze mois !
D’après le courtier CAFPI, « La baisse des taux intervenue depuis octobre 2015 est équivalente à une diminution des prix des logements de 7% (de 24% depuis décembre 2011) ». Jackpot pour les acheteurs ! Résultat : le nombre de transactions est resté élevé au troisième trimestre, même les mois d’été. Le réseau Guy Hoquet l’Immobilier, a vu ses volumes de ventes bondir de 16,2% en France, par rapport à la même période en 2015. Même son de cloche chez Century 21 où les transactions ont augmenté de 9,8% et de 14% chez le concurrent Laforêt.
Une belle période pour les vendeurs aussi ! Mais attention, toutes les bonnes choses ayant une fin : la baisse des taux ralentit. Pire, ils pourraient repartir à la hausse très prochainement…
Serait-ce votre dernier instant gagnant ? ??
Dans sa dernière analyse, Cécile Roquelaure, Directrice Communication et Etudes d’Empruntis posait la question « Il semblerait que les banques commencent à réduire leur course effrénée aux taux bas. Si les banques sont toujours aussi compétitives, et si se financer se fait toujours à des conditions incroyables, peut-être sommes-nous arrivés à un seuil au-delà duquel plus aucune banque ne souhaite, pour l’instant, s’aventurer ? » Pour notre spécialiste Simone Wapler, il n’y a aucun doute : les taux vont remonter probablement dès 2017.
« Peu importe maintenant ce que fera la BCE car les taux interbancaires sont en hausse. Ces taux correspondent aux taux auxquels les banques se prêtent de l’argent entre elles. Ils reflètent leur état d’esprit face au contexte. Le fait qu’ils remontent signifie qu’elles sont méfiantes face à la solidité du système. Elles ont peur donc, par anticipation, elles remontent, se préparent au crash. In fine cela se traduira par une remontée des taux d’emprunt. »
Et cela pourrait faire basculer un marché toujours fragile. Se traduisant pour les acheteurs par un accès plus difficile au crédit et un financement plus onéreux. Et pour les vendeurs par une baisse brutale des prix déjà mis à mal et des durées de transactions plus élevées. De notre point de vue, cela pourrait donc bien être votre dernier instant gagnant pour acheter ou renforcer votre patrimoine immobilier.
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