La récente attaque par déni de service distribué (DDoS) à l’encontre de l’hébergeur Web OVH via des terminaux piratés illustre une fois de plus l’escalade des menaces qui pèsent sur la sécurité des entreprises.
Les pirates ont créé un botnet à partir de 150 000 appareils IoT afin de lancer une attaque DDoS d’une puissance de feu d’1 Tbps, battant tous les records du genre, y compris celui enregistré une semaine plus tôt par une attaque de 620 Gbps visant le site Web du journaliste Brian Krebs.
L’ampleur et le degré de sophistication des menaces pour la sécurité ne cessent de croître, et la probabilité de subir une attaque n’a jamais été aussi forte pour les entreprises. Voici les 5 principales menaces dont ces dernières doivent tenir compte au cours des 12 prochains mois. ?
Les attaques DDoS basées sur l’IoT?
Les appareils de l’Internet des objets (IoT) se multiplient, mais les mesures de sécurité à même de les protéger ne suivent pas. Les vulnérabilités inhérentes à la vague de périphériques intelligents connectés qui inondent le marché en font des proies faciles pour les cybercriminels, lesquels se tournent de plus en plus vers des dispositifs « non intelligents », tels que des caméras de vidéosurveillance. L’exemple de la société OVH évoqué plus haut servira de modèle à d’autres pirates qui, en quelques clics, pourront exploiter la puissance des appareils IoT pour lancer des attaques DDoS massives, capables de paralyser des sites Web et les opérations des entreprises. Celles-ci doivent se méfier des appareils IoT. Même s’ils incarnent l’avenir, ils fournissent aux cybercriminels un vecteur d’attaque supplémentaire.
Le vol de données personnelles?
Le règlement général sur la protection des données (GDPR) n’entrera pas en vigueur avant mai 2018, mais comme il faudra plusieurs années à la plupart des entreprises pour s’y préparer, elles doivent dès maintenant inscrire cette question à leur ordre du jour. Le nouveau règlement prévoit des sanctions plus sévères en cas d’infraction, notamment une amende potentielle s’élevant à 4 % du chiffre d’affaires annuel. Les entreprises ont, par conséquent, intérêt à mettre au plus vite leur infrastructure informatique en conformité. Certaines dispositions du GDPR en matière de confidentialité des données, comme le droit à l’oubli et la portabilité des informations, peuvent s’avérer problématiques. Bon nombre d’entreprises ignorent en effet la quantité de données clients dont elles sont dépositaires, de même que leur emplacement. La plus grande difficulté, pour elles, consiste donc à évaluer le volume d’informations dont elles ont la responsabilité. Une atteinte à la sécurité ou l’incapacité à fournir aux clients les données demandées pourrait avoir des conséquences désastreuses sur leurs revenus et entamer la fidélité de leurs clients.
Les attaques sur les services Cloud?
Les entreprises savent-elles comment opérer en toute sécurité dans le Cloud ou qui détient les clés de leurs données sachant qu’elles ne résident plus ni sur site ni dans le datacenter ? Le défit à relever en 2017, consistera à contrôler l’accès aux services Cloud tout en assurant un chiffrement adéquat des données.
Les malwares ciblés sur les applications?
Avec l’essor du travail mobile, les employés utilisent une kyrielle d’applications pour accéder aux ressources de l’entreprise depuis différents appareils et lieux. Tout point faible sur ce réseau, comme un téléphone mobile infecté par un malware, ouvre les portes de l’entreprise aux cybercriminels. Si l’un d’eux parvient à se procurer les informations d’identification de domaine d’un employé, c’est à l’ensemble des données de l’entreprise qu’il a accès. ?
La fraude en ligne
?L’avènement du Cloud a engendré tout un écosystème de services tiers pour les entreprises. Les employés ont ainsi accès à différents portails en ligne (ventes, services financiers, allocation de congés, etc.) via une procédure d’authentification unique (Single Sign-On). Lorsqu’un employé quitte l’entreprise, il continue à avoir accès aux informations professionnelles vitales tant que ses identifiants de connexion ne sont pas supprimés.
L’incapacité d’une entreprise à rester au fait des nouvelles menaces ou à les détecter peut mettre un frein à son développement. N’oublions pas qu’il suffit de quelques clics à un pirate pour réduire à néant des années de bonnes pratiques et une loyauté clients durement acquise. L’identification précoce des menaces, l’investissement dans une infrastructure de cybersécurité appropriée et la formation des utilisateurs au paysage de la cybersécurité permettent aux entreprises de prendre une longueur d’avance sur les pirates et d’augmenter leurs chances de succès en 2017.