La hausse des salaires des non-cadres a été supérieure à celle de 2017 : bonne nouvelle pour la consommation des ménages et pour l'économie française.
Une hausse générale des salaires
D'après le baromètre de Randstad, la hausse des salaires des non-cadres a augmenté en moyenne deux fois plus qu'en 2017, soit 1,8% au premier trimestre contre 0,9% l’an dernier. Il faut remonter à 2013 pour trouver une progression semblable.
Les mesures du gouvernement commenceraient-elles à porter leurs fruits ? Mais c’est surtout dans l’industrie, ce qui est moins courant, que la hausse est la plus importante.
Pour les premiers six mois, c’est une hausse générale qui est constatée, car il y a un mois déjà, le baromètre des cadres d’Expectra filiale de Randstad annonçait une forte hausse des rémunérations des cadres de 2,7%, avec toutefois de fortes disparités. C’est dans le BTP que la hausse a été la plus importante. En 2016 et 2017, leurs salaires avaient augmenté mais dans une moindre mesure à plus 1,7% par année.
La cause principale semble être un dynamisme plus soutenu de l’économie française et surtout une « guerre » des talents » sur les secteurs liés au numérique et des augmentations individualisées plus importantes.
Malgré une croissance qui été un peu en berne au premier semestre ressenti en partie sur le moral des français, les salaires ont bel et bien augmenté !
Ces augmentations devraient bénéficier à la consommation
Du fait de cette augmentation des salaires, peut-on s’attendre normalement à une hausse de la consommation au second semestre, où d’une certaine frilosité, déception gouvernementale qui pousseraient à mettre ce surplus dans des « bas de laine » ; des placements qui n’auraient pas d’effets rapides sur l’économie.
Cette augmentation est tout à fait remarquable pour les non cadres car cette hausse est supérieure à celle du salaire minimum (SMIC) ce qui est moins courant. Même si les employés restent un peu défavorisés.
Est-ce le présage d’un redémarrage de l’économie française, sachant que cette augmentation a pu provenir de la baisse des cotisations salariales, renforcée certainement tout prochainement par la suppression pour l’instant partielle, de la taxe d’habitation ?
En effet, dès le 1er janvier 2018, deux baisses sont intervenues :
- Baisse de la cotisation d’assurance chômage de 2,40% à 1,45%
- Suppression de la cotisation salariale d’assurance maladie de 0,75%
Ces augmentations ont toutefois été en grande partie annihilées par l’augmentation de la CSG de 1,7%.
Mais au 1er octobre, le restant de la cotisation salariale d’AS étant supprimée, cela permettra un gain de 0,95%. Sachant que la CSG déductible est passée de 5,1% à 6,8%, le gain de salaire pour un Smic a été au 1er janvier 2018 de 7,50 euros par mois sur le salaire net et de 21,70 euros à partir du 1er octobre 2018.
A noter que le Smic avait été revalorisé de 1,24% passant de 1480,27 euros à 1498,47 euros par mois.
Même si la suppression de la taxe d’habitation a pu être partiellement amputée par des hausses de certaines mairies, normalement ces augmentations devraient bénéficier à la consommation et provoquer une légère relance de l’économie française. Le seul frein, c’est que la croissance ne pourra pas compter sur les retraites qui ont été amputées doublement : Hausse de la CSG et blocage du point d’indice.