Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Nous avons les yeux fixés, rivés sur les marchés actions occidentaux. Européens, bien évidemment, puisqu’ils nous concernent au premier titre, et aussi américains, tant Wall Street donne le « la » de la finance.
Pourtant, en Chine, le CSI 300 perd 25 % depuis le premier janvier. Depuis le début de l’année, c’est 3 000 milliards de dollars qui se sont envolés en fumée.
À Shenzhen, autre grande Bourse chinoise et indice plus « technologique » que les autres, plus de 20 % des titres ont perdu plus de 50 % de leur valeur par rapport à leurs points hauts.
Pour l’indice de Shenzhen, 2018 sera la pire des années depuis… 2008 !
En cause, évidemment, la hausse des taux d’intérêt américains, la guerre commerciale, le ralentissement économique chinois, et aussi, un phénomène spéculatif spécifique à la Chine, à savoir le nantissement des actions chinoises.
Pour financer leurs emprunts, les propriétaires d’entreprises et d’actions gagent leurs titres contre des crédits. Si les titres baissent trop, le banquier qui a fait le crédit fait des « appels de marges » et demande au débiteur de couvrir la différence. Si ce dernier ne peut pas couvrir la perte de garantie, alors le banquier vend d’office les actions, ce qui a pour effet de précipiter la chute des cours.
Vous pouvez regarder cette vidéo d’Écorama qui revient sur ces sujets.
Si l’on se demande si chez nous le krach a déjà commencé ou pas, sachez qu’en Chine, plus personne ne se pose véritablement la question.
Le krach en Chine est déjà bien avancé, et Donald Trump, avec sa démondialisation, entraîne un réajustement rapide des valorisations des entreprises qui dépendent de la mondialisation.
En Chine, ce réajustement est en cours.
Il n’a pas encore vraiment commencé aux États-Unis ni en Europe, mais cela ne devrait plus tarder tant la tension est palpable.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae