Comment espérer retrouver la confiance ?

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Par Jacques Martineau Publié le 18 novembre 2016 à 5h00
France Confiance Menages Politique Economie
@shutter - © Economie Matin
98En octobre 2016, l'indicateur Insee de confiance des ménages a remonté d'un cran, à 98 points.

Avant d’entrer directement dans le vif du sujet, je voudrais préciser dans quel contexte nous nous trouvons. L’actualité nous entraine au quotidien à évoquer en priorité la guerre au Moyen-Orient, le terrorisme et l’insécurité en France. Rajoutez à cela, l’élection aux Etats-Unis, l’Union européenne avec le Brexit et ses incertitudes.

Désormais, les préoccupations franco-françaises se tourneront vers la prochaine élection présidentielle avec ses primaires, ses surprises et ses aléas, sur fond de crise sociale latente avec un chômage persistant. Le pessimisme finit par servir d’unique toile de fond à tous nos propos et ne peut que masquer la réalité des « défis à relever » en matière de progrès pour les années à venir.

Quels défis à relever dans le contexte actuel

Ne nous trompons pas sur la nature et l'ampleur du combat que nous avons à mener. La France, comme la plupart de ses partenaires des pays industrialisés, est confrontée à un défi majeur, et ce, dans un contexte international de mondialisation et de libre échange, économiquement et politiquement incertain, en plein rééquilibrage. Il s'agit pour nous de sortir avec habileté et le plus rapidement possible d'une situation sans issue où productivité et compétitivité sont devenues synonymes de chômage et de sous-emploi. L'immobilisme, c'est-à-dire continuer à ne pas résoudre avec détermination le problème sur le fond, peut conduire à terme à une décomposition du tissu social et à des troubles graves.

Comment pouvoir en sortir ?

Pour y parvenir, nous avons des atouts et des raisons d'espérer. Car la France n'est pas sans ressources technologiques, économiques, culturelles et sociales. Elle est riche de son histoire, de son patrimoine, de son savoir-faire, de ses réalisations, de sa culture, de son influence et de sa position reconnue sur l'échiquier international. Cette richesse tient aussi et surtout à nous, à la diversité de nos formations à entretenir et à développer, de nos identités dans l’action, à nos contradictions, à notre esprit critique et créatif, ainsi qu'à notre capacité individuelle et collective à nous mobiliser, à entreprendre, à réagir et à être solidaires.

On ne partage pas la pénurie. A nous de transformer ces atouts en richesses en développant de nouvelles activités. Nos marges de progrès en termes de compétitivité, créatrices d'emplois, sont considérables. Au delà de nos secteurs industriels toujours à développer et à valoriser, des gisements d'activités, à forte valeur ajoutée, sont accessibles dès maintenant et ne demandent qu'à être exploités surtout dans nos très petites, petites et moyennes entreprises. Nos chances de réussite se trouvent autant dans notre détermination et notre capacité à relancer l'activité, partout et sous toutes ses formes, que dans l'amélioration de notre efficience au quotidien.

Cela ne peut pas se faire sans problème et changement des mentalités

Ces solutions passeront inévitablement par de nouveaux comportements et par des façons d'entreprendre inédites, probablement en travaillant mieux autrement et ensemble. La formation est un atout clé de ce retour à l’emploi. On ne change pas les mentalités, elles évolueront. Toutes ces transformations s'inscriront dans une approche sociale différente autour d'un projet de société à la fois plus individuel et plus solidaire qui aura redéfini ses valeurs et trouvé de nouveaux repères.

Le passage tant annoncé à l'ère post-industrielle, à celle de la valorisation du savoir et de l'être, de l'environnement, de la production immatérielle, et de la communication directe est engagé. Dans tous les cas, sans objectif clair à terme, par manque de référence ou de modèle, cette transition vers le futur, lente à l'échelle de nos préoccupations quotidiennes, se fera d'un pas hésitant.

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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