Malgré le coronavirus et les mesures sanitaires, le spectacle à succès la Nuit des Invalides aura tout de même lieu, et c’est tant mieux.
On ne savait pas s’il aurait lieu compte tenu des mesures sanitaires, mais finalement, heureusement, la Nuit aux Invalides se produira bien cet été à Paris, avec seulement quelques jours de retard au démarrage (du 18 juillet au 29 août). Depuis 2012, ce spectacle original rencontre un véritable succès, il aurait été dommage d’en priver le public.
La Nuit aux Invalides, c’est la rencontre entre une technologie à la pointe au niveau mondial (10 projecteurs 4k, une précision de l’ordre du millimètre sur 5000m² de surface projetée) et un vrai talent de conteur sachant allier l’image, le texte, le son et la musique (une belle B.O. classique avec l’Éroica de Beethoven, La Force du destin de Verdi... et de musiques de film comme Paris brûle-t-il?). Aux manettes on retrouve Bruno Sellier, dont le talent n’est plus à démontrer, lui qui officie ici depuis le début, et qui a aussi réalisé le magnifique «Dame de cœur» sur la façade de Notre-Dame de Paris (2017 et 2018), et que l’on pourra aussi retrouver cet été à Carcassonne («Le Diamant de pierre») et au Mont Saint-Michel («Les Chroniques du Mont»). À ne pas pas manquer si vous passez à proximité.
Assis dans cour, le spectateur est entouré par les images animées projetées sur trois façades, et il baigne dans une sonorisation enveloppante mais jamais agressive. La voix chaude d’André Dussollier vous emporte à travers les siècles et les soubresauts de l’histoire, l’émotion est réellement palpable.
Le spectacle de 2020 est dédié aux 350 ans de l’Hôtel national des Invalides, mais il reprend en grande partie le déroulé de celui de l’année dernière, il faut en effet six mois de travail à vingt personne pour créer et régler un nouveau spectacle, ce que rendait impossible le confinement. Les tarifs s’échelonnent de 26 à 5 euros (pour les moins de 10 ans), auxquels il faut rajouter 9 euros si l’on veut prolonger avec la visite du Dôme.