Dès l’entrée dans la vie active, il est important de se poser les bonnes questions pour préparer sa retraite.
Une large majorité de Français néglige cet enjeu et conserve encore de mauvais réflexes. Quelques conseils simples et utiles peuvent pourtant être suivis avant et après l’âge du départ à la retraite pour éviter les mauvais choix.
Selon un récent sondage, environ 4 jeunes Français sur 10 estiment qu’ils ne toucheront jamais de retraite. Si cette perception est probablement exagérée, elle reflète néanmoins une incertitude quant au montant des pensions qui seront perçues par les français. Pour s’assurer une meilleure retraite, il peut être judicieux d’envisager de se constituer une retraite complémentaire, ou tout simplement de bien gérer son épargne pour s’assurer une réserve dans laquelle puiser le moment venu. Or, dans un contexte durable de taux bas, bien gérer son épargne nécessite de savoir prendre plus de risques que par le passé.
Choisir l’enveloppe fiscale adéquate
Tout d’abord, dans le domaine des retraites complémentaires, deux solutions s’offrent notamment aux Français : les salariés disposent de la possibilité d’ouvrir un Plan d'épargne retraite populaire (PERP), tandis que les travailleurs non-salariés disposent des Contrats Madelin. Ces dispositifs permettent tous deux de cotiser pendant la période de vie active auprès d’un assureur qui reversera ultérieurement une pension de retraite complémentaire. Au cours de la période de cotisation, les particuliers bénéficient d’une baisse de leur fiscalité, mais les pensions seront ensuite soumises à l’impôt sur le revenu.
Pour répondre à ces limites, la meilleure solution qui s’offre aux particuliers est tout simplement d’épargner dans le cadre d’une assurance-vie. Ce support, réputé comme le « placement préféré des Français », présente en effet plusieurs avantages. Les versements et les retraits peuvent être effectués à tout moment sans limite de montants, les particuliers peuvent choisir des investissements prudents ou dynamiques adaptés à leur profil de risque et leurs objectifs d’investissement, la fiscalité des plus-values est réduite et cette épargne est transmise aux enfants (ou à d’autres bénéficiaires) en cas de décès dans un cadre fiscal très avantageux. Pour les particuliers souhaitant malgré tout le versement d’une pension, l’assurance-vie permet également une sortie en rente comme dans le cas d’un PERP ou d’un Contrat Madelin. Cependant, ce choix est associé aux mêmes désavantages que ces deux supports : absence de flexibilité et absence de transmission.
Adapter sa gestion aux taux bas
Dans le cadre de l’assurance-vie, l’un des réflexes les plus ancrés dans les habitudes des Français est de faire le choix très prudent d’investir dans le « fonds en euros » proposé dans leur contrat. Ce fonds présente l’avantage d’être associé à une garantie du capital. Toutefois, dans l’actuel contexte de taux bas, leur rémunération diminue d’année en année et n’a atteint que 1,5% en moyenne en 2017. Face à ce taux, très faible, qui ne permet plus de faire réellement fructifier le capital, il est conseillé aux particuliers de s’intéresser également à d’autres choix.
Du fait que les épargnants à la retraite (ou préparant leur retraite) bénéficient généralement d’un horizon d’investissement long, il leur est possible de prendre davantage de risques en s’exposant aux marchés actions, plus rémunérateurs dans une optique de long terme malgré des performances volatiles d’une année sur l’autre. Les particuliers ignorent trop souvent qu’historiquement, les actions ont systématiquement progressé sur un horizon de 20 ans.
Dans le cadre d’une assurance-vie, les particuliers peuvent donc allouer une part de leur épargne sur des fonds investis en actions, en diminuant cette allocation au fur et à mesure de la réduction de leur horizon d’investissement. Avant 50 ans, il peut ainsi être intéressant de posséder 90% de son épargne en actions, puis de diminuer progressivement cette allocation de manière à n’y être exposé qu’à 20% à l’âge de 80 ans par exemple.
Et l’immobilier ?
Enfin, la préparation à la retraite est souvent associée à des projets dans le domaine de l’immobilier. Après des années de dur labeur, nombreux sont les particuliers qui souhaitent déménager pour démarrer une nouvelle vie, éventuellement dans des régions plus ensoleillées, plus accessibles ou au contraire plus calmes. Parfois, le passage à la retraite peut également être l’occasion d’accéder pour la première fois à la propriété.
Dans tous les cas, les projets d’achats immobiliers doivent toujours être envisagés dans une optique de long terme : étant donné le niveau élevé des frais de transaction (frais de notaire, frais d’agence), et des frais d’entretien et des charges récurrentes, un achat immobilier n’est réellement rentable que sur une à deux décennies au minimum. Dans le cadre de la retraite, il est donc utile d’envisager ce type d’achat dans l’optique d’un emménagement définitif pour toute la durée de la retraite.
Enfin, dans l’actuel contexte de taux bas, il peut être intéressant de s’endetter pour acheter plutôt que d’investir directement ses liquidités : la dette aura un coût relativement faible pour le propriétaire, et lui permettra en parallèle de conserver son épargne sur les placements plus rémunérateurs évoqués précédemment. En suivant ces conseils simples, bien préparer sa retraite est plus simple qu’il n’y paraît !