Après les enquêteurs du Parquet National Financier – voir notre article du 17 mai 2016 - c’est au tour des inspecteurs de l’Office Européen de Lutte Antifraude (Olaf) de faire le déplacement à la Réunion.
Selon nos confrères du Quotidien de la Réunion qui révèlent l’information dans leur édition du 31 mai 2016, les inspecteurs européens auditionnent actuellement "divers témoins et acteurs du dossier de la Nouvelle route du littoral" (NRL).
D’après nos confrères, l’Olaf entend se « focaliser sur le fond du dossier plutôt que sur les pistes d'une présumée corruption qui relèvent de services spécialisés". Il semblerait que les inspecteurs de l’office européen s’intéressent plus précisément aux conditions de l'examen des appels d'offres par les différentes commissions d’attribution des marchés ainsi qu’à la cohérence des aides européennes sur le projet NRL.
En effet, la principale mission de l’Olaf est de lutter contre les fraudes relatives à l’utilisation des fonds européens.
Or, le projet NRL est financé à hauteur de 151 millions d’euros par l’Union Européenne, le reste du budget provenant de la Région Réunion pour 669 millions, de l’Etat pour 532 millions et du Fonds de Compensation de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (FCTVA) pour 248 millions.
D’après le Quotidien de la Réunion, l’enquête de l’Olaf « pourrait déboucher sur le remboursement de subventions européennes voire sur des condamnations si des fraudes étaient avérées".
Rappelons que les principaux lots du marché de la NRL - construction d’une digue et d’un viaduc - avaient été attribués par la Région fin 2013 au consortium constitué par les groupes Vinci et Bouygues pour un total de 1,6 milliards d’euros.