Après 3 mois de confinement, les français ont de nouvelles attentes en matière de logement, et sont nombreux à se lancer dans un projet immobilier. Néanmoins, ces futurs acquéreurs se focalisent souvent sur la négociation de leur prêt, mais négligent l’assurance emprunteur. Et si, justement, la stratégie idéale était de changer de contrat après avoir obtenu le prêt ?
Privilégiez le taux de crédit le plus bas…
Au sortir du confinement, de nombreux foyers n’ont qu’une idée en tête : changer de logement pour disposer d’une terrasse ou d’un jardin, quitter la ville, avoir une pièce en plus qui servira de bureau pour le télétravail… Les motivations sont nombreuses pour se lancer dans un projet d’achat immobilier ! Et face à la remontée des taux de crédits immobiliers, les français concentrent toute leur attention sur le coût du crédit, et ont tendance à être moins vigilants sur les garanties et tarifs de l’assurance emprunteur, de toute façon obligatoire.
« Aujourd’hui en théorie, le futur acquéreur peut choisir librement son assurance emprunteur. Mais les banques conditionnent souvent les meilleures conditions à la souscription du contrat d’assurance emprunteur qu’elles proposent. Alors pour obtenir le taux le plus avantageux, n’hésitez pas à souscrire cette assurance emprunteur auprès de la banque qui finance votre projet. Vous serez libre d’en changer à tout moment dans l’année qui suit, puis à chaque anniversaire du contrat, si vous trouvez une offre plus avantageuse » conseille Arnaud Barrier, responsable commercial chez Mes Solutions Mercer.
…mais restez attentif aux garanties de l’assurance emprunteur
Le coût de l’assurance emprunteur, à garanties identiques, peut varier du simple au triple. Vous pourriez donc économiser jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros sur la durée de remboursement en changeant d’assureur !
« Mais attention, vous ne pourrez souscrire un autre contrat, en remplacement de celui proposé par votre banque, que s’il apporte au minimum les mêmes garanties. Alors accepter l’assurance emprunteur poussé par votre banque ne signifie pas signer les yeux fermés. Vous devez rester attentif à ses conditions, et ne jamais souscrire des garanties supérieures à celles dont vous avez besoin, selon votre situation personnelle, familiale, professionnelle et patrimoniale. Vous serez lié à ces garanties pour toute la durée de remboursement » insiste Arnaud Barrier.
Deux points de vigilance
Deux points exigent votre attention :
• La quotité, c’est-à-dire le taux de couverture de chaque emprunteur. Le total couvert doit être de 100 % du capital dû pour un seul emprunteur, et la somme des quotités être comprise entre 100 % et 200 % pour un couple. Toutes les répartitions sont envisageables : 30 % et 70 %, 50 % et 50 %, voire 100 % sur chaque emprunteur… Dans ce dernier cas, l’assureur remboursera la totalité du capital si l’un des co-emprunteur décède : la sécurité est maximale. Mais plus la somme des quotités est élevée, plus l’assurance est coûteuse.
• Les garanties et exclusions, qui peuvent varier d’un contrat à l’autre.
Anticipez le passage à votre nouveau contrat
Une fois votre financement obtenu et votre acquisition réalisée, consultez des assureurs pour trouver un contrat plus avantageux. Certains sont moins chers selon l’âge de l’emprunteur, d’autres moins intransigeants sur les questionnaires de santé… « Pour trouver le contrat le plus avantageux, passez par un courtier qui propose des contrats de différents assureurs, avec des conditions et exclusions différentes » conseille Arnaud Barrier.
Une fois le meilleur contrat trouvé, faites établir un projet et transmettez-le à votre banque, qui examinera les garanties avant de donner son accord. Le changement prendra en moyenne 2 mois. « Dès le 4ème ou 5ème mois, pensez à faire établir des propositions par des assureurs ou courtiers. N’attendez pas le 10ème mois, vous seriez engagé pour une année supplémentaire » rappelle Arnaud Barrier.