« Au vu de la situation sociale de la France, je ne pense pas que la priorité soit de supprimer l'ISF. », avez-vous Marine, récemment déclaré au magazine Les Échos. Pourtant, la France a trop besoin de résorber le chômage et d'engager un processus vertueux qui lui fera retrouver pouvoir d'achat et contribution à la croissance.
L'ISF est contre-productif, son fondement est démagogique
Bien que la période électorale vous impose un minimum de démagogie, vous ne pouvez penser raisonnablement ce que vous dites... Et si le peuple maintenu prudemment dans l'ignorance depuis des décennies par l’Éducation nationale n'a aucune notion d'économie, il sait avoir du bon sens... pour peu qu'on lui explique ! Sans cela, comment pourriez-vous pour la sortie de l'UE et le reste, faire confiance à ce peuple qui a élu Hollande alors que tous les économistes éminemment compétents sonnaient à juste titre le tocsin ? La suite, on la connait...
L'ISF a trop fait perdre d'argent à l’État car aujourd'hui, et chaque jour davantage, les gens s'échappent de notre enfer fiscal ! « Selon le cabinet New World Wealth, les millionnaires seraient plus de 12 000 à avoir fui l’Hexagone l’année dernière et plus de 60 000 depuis 2000. Un record à l’échelle mondiale. La courbe s'avère exponentielle ces dernières années : 6 000 départs en 2014, 10 000 en 2015 », indique le journal L'Alsace.
L'ISF est contraire aux Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi qu'au Code civil qui précise que l’État est garant du droit à la propriété individuelle. Éminente juriste, vous n'ignorez pas l'article 544 du Code civil : « La propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois et par les règlements. »
L'ISF -Impôt Sans Fondement- est basé sur des « si » : « si on mettait Paris en bouteille... », « si on mettait la connerie en orbite... », « si ce foyer fiscal vendait maintenant, voilà ce qu'il en tirerait. », fantasme d'une valeur estimée au mois de décembre de chaque année d'un bien immobilier, d'une assurance-vie, d'une ligne de compte de titres, d'un meuble, d'une voiture... Ainsi, tant qu'il n'y a pas de vente, il n'y a qu'une évaluation théorique d'un patrimoine.
Que votre bien disparaisse un jour, que vous le vendiez demain ou en ruine dans 50 ans, que la Bourse s'effondre, jamais l’État ne vous dédommagera des sommes indûment perçues ! Déjà largement taxé tant sur sa valeur théorique (taxes foncières) que sur son rendement (imposition des loyers et des revenus du capital), cette évaluation fluctue aux gré des évènements avec tous les risques et la responsabilité qui incombent à son titulaire.
L'ISF punit les Français les plus prévoyants
Que dire à ces Français déjà saignés par cinq années de socialisme ? Obligés d'acquitter un tribut supplémentaire à Bercy, ils restent punis d'avoir été prévoyants, voire entrepreneurs.
Ces propriétaires qui ont construit leur toit, l'ont restauré, réparé, entretenu, amélioré, favorisant ainsi l'emploi dans le secteur du bâtiment et la croissance... ont aujourd'hui le malheur de se retrouver en zone tendue et du coup se retrouvent à devoir payer l'ISF.
Ces Français actifs ou retraités qui toute leur vie se sont privés pour économiser sou après sou, afin de ne dépendre financièrement de rien ni personne et surtout pas de l’État providence. Ces épargnants qui en achetant des actions ont pris le risque (malgré les faillites) d'investir dans les entreprises. Ces parents obligés de vendre leur toit pour payer l'ISF et n'auront plus rien à transmettre à leur enfants. Ces cadres jeunes ou moins jeunes obligés de fuir la France pour simplement pouvoir profiter du fruit de leur travail et de leurs sacrifices...
L'ISF divise le peuple et nuit à la croissance
La stigmatisation de 10% de Français dits "riches" alimente une lutte des classes aussi stupide que délétère. 340 000 foyers français sont concernés, est-ce cela que vous appelez justice et égalité ? Pensez-vous sérieusement Marine, que ces gens ne font pas partie du peuple parce qu'ils paient cet impôt -punitif et confiscatoire par excellence- qui n'existe qu'en France ? Allez-vous maintenir ce racket idéologique exécrable inventé sous Mitterrand ou bien avec lucidité, supprimer définitivement l'ISF comme Nicolas Dupont-Aignan prévoyait de le faire, du moins partiellement ?
Qui sont vos experts en matière économique ? Je n'évoquerai ni la sortie de l'UE ni la double monnaie dont j'ai observé en URSS et à Cuba et en live la nocivité parce que raisonnablement... je ne veux pas y croire. En revanche, nous qui ne sommes pas frontistes, serions un peu rassurés quand nous aurons la conviction que vous Marine, êtes bien entourée. Je pense à Christian Saint-Étienne, Philippe Dessertine... invités réguliers de Nicolas Doze... Je pense à François Lenglet et aussi à Agnès Verdier-Molinié directrice de la Fondation iFRAP...
Pour la France, Marine, adoptez le mot « PROSPÉRITÉ » toujours exclu de votre argumentation. Supprimez l'ISF ! Ainsi, vous libérerez « la prise de risque » et relancerez la croissance indispensable à votre programme. 10% de la nation Française saignée à blanc, et le reste qui en subit les conséquences... ce n'est pas rien. Pensez-y !