N'y aura-t-il plus que trois opérateurs mobiles en France, en 2019 ? C'est ce que pensent certains observateurs éclairés du marché.
Qui de SFR, Bouygues ou Free risque de disparaître du marché français l'an prochain ? Le patron d'Orange, le leader, ne cache pas son souhait de voir l'un de ses concurrents disparaître, même s'il ne pourra certainement pas s'en porter acquéreur, pour des raisons de droit de la concurrence. Dans la liste des "victimes" potentielles, l'opérateur historique est évidemment absent. On n'a rarement vu le numéro 1 se faire avaler par un petit concurrent. Dans le cas de Orange, avec, en prime, l'Etat au capital, la mission est quasi impossible.
Télécoms : Orange, SFR et Free ne sont probablement pas à vendre...
En revanche, les trois autres opérateurs sont tous potentiellement des cibles. Et tous ont, dans le passé, initié des pourparlers, parfois très avancés, avec au moins l'un des deux autres, quand ce n'était pas les deux simultanément.
Mais aujourd'hui, la donne a un peu changé : le tandem SFR-Numéricable, qui a repris des couleurs ces derniers mois en parvenant à reconquérir plusieurs dizaines de milliers d'abonnés, est bien arrimé désormais au navire amiral Altice. On peut donc raisonnablement penser que SFR ne soit plus à vendre. La stratégie du groupe de médias (BFM TV, RMC, Libération...) lié à un opérateur télécom, très en vogue outre-Atlantique, et tentée également du temps de Vivendi, semble en effet pour l'instant fonctionner.
Qui sur les rangs pour racheter Bouygues Telcom ?
Du côté de Free, le lancement de réseaux mobiles Free à l'étranger, comme dernièrement en Italie, ou le rachat d'opérateurs existants, comme en Suisse, plaide également pour un refus d'être mangé.
Reste, en fait Bouygues Telecom, le seul opérateur à ne pas avoir tenté l'aventure à l'international, ni à développer de manière industrielle les synergies avec le groupe média "frère", à savoir, TF1. Sachant que Martin Bouygues est le dernier à avoir parlé de l'hypothèse d'une opération de fusion-acquisition dans les télécoms, en 2019, c'est sans doute parce qu'il sait, ou prépare, quelque chose...