France : les bases d’un nouveau départ

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Par Jacques Martineau Publié le 7 mai 2017 à 5h00
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2 000 milliards ?La dette française est supérieure à 2 000 milliards d'euros.

Il n’est jamais facile de faire le bilan d’un exercice complexe du pouvoir dont chacun est en mesure d’en tirer les conclusions qui l’intéressent en bien ou en mal.

L’objectivité est la « qualité de ce qui est conforme à la réalité ou d'un jugement qui décrit les faits avec exactitude ». C’est donc et avant tout en toute honnêteté que nous nous permettons de faire le point pour situer l’espérance de la France en cette fin de mandat. Rappeler les bases d’un « nouveau » départ est essentiel en précisant conditions et atouts du « pari de l’intelligence ».

La France et l’UE face au terrorisme et à l’immigration

La situation conflictuelle internationale concerne la France qui est engagée en Afrique, au Proche et au Moyen Orient. Ces conflits armés devenus permanents font que la France est effectivement en guerre dans ces régions du monde contre un terrorisme, pas toujours facile à identifier. Les inquiétudes se multiplient. Elles concernent la plupart des partenaires régionaux. Sont directement impliqués pour l’instant l’Irak et la Syrie, l’Iran, la Turquie, l’Egypte et la Lybie.

Le terrorisme a franchi nos frontières françaises et européennes (Belgique, Allemagne, Angleterre et Suède pour ne citer que ces pays). Il agit sur le continent avec les violences qu’on lui connaît, toujours indiscernable et la face cachée. Sans parler des multiples attentats quotidiens ou presque en Egypte, en Turquie, au Liban et en Jordanie qui prennent leur part dans l’accueil des réfugiés. Les Européens sont à la tâche dans une incohérence totale, propre à la politique de chaque Etat.

L’Europe ou, du moins l’Union européenne pour être plus précis, n’a pas de mobilisation générale concrète ou de réponse cohérente à apporter pour faire face à ces conflits, à ces attentats et à cet afflux d’immigrants. L’ONU est en difficulté pour prise de décision radicale sous la houlette des « grands ». L’OTAN n’est pas aujourd’hui la réponse qui convient et ce d’autant plus qu’avec l’arrivée de Donald Trump incertain, le rafraîchissement des relations Etats-Unis – Russie n’arrange pas non plus les « choses ».

A chacun sa chance, la France a des atouts

Mais l’avenir de la France ne se résume pas à un simple constat commenté de journaliste sur la situation extérieure où nos forces sont engagées et aux mesures de sécurité dont notre vie s’est habituée. La France, c’est aussi et avant tout notre vécu au quotidien avec ses contraintes.

Comme nous avons eu l’occasion, à diverses reprises, de le dire dans des écrits ou dans des interviews, oui la France à sa chance. Elle peut s’en sortir à condition non seulement de le vouloir mais de s’en donner les moyens. Et ce n’est pas en divisant les Français qu’elle y parviendra. Dans notre façon de raisonner, il faut s’affranchir de l’obstacle européen, trop facilement assimilé à l’Europe alors que c’est de l’Union européenne dont il s’agit. L’Europe de son côté est encore à construire.

Mais ne nous trompons pas sur la nature et l'ampleur du combat que nous avons à mener. La France, comme la plupart de ses partenaires des pays industrialisés, est confrontée à un défi majeur, et ce, dans un contexte international, économiquement et politiquement incertain, en plein rééquilibrage.

Pour y parvenir, nous avons des atouts et des raisons d'espérer. Car la France n'est pas sans ressources technologiques, numériques, énergétiques, économiques, culturelles et sociales. On ne partage pas la pénurie. A nous de transformer ces atouts en richesses en développant de nouvelles activités. Nos marges de progrès en termes de compétitivité, créatrices d'emplois, sont considérables.

Faire le « pari de l’intelligence » pour réussir à progresser

Ces solutions passeront inévitablement par de nouveaux comportements et par des façons d'entreprendre inédites, si ce n’est pas nécessairement en travaillant moins, mais surtout en travaillant mieux et surtout ensemble. Tout ceci doit être pensé et conçu en toute indépendance, en pleine mondialisation, dans le cadre de l’Union européenne, avec des Etats-Unis indiscernables. Si le TAFTA a du « plomb dans l’aile » à Washington qu’en sera-t-il du CETA, non encore adopté mais déjà prêt à l’emploi !

Force est d’espérer qu’à l’occasion de cette élection présidentielle, nous pourrons alors faire le « pari de l’intelligence » pour sortir la France de ses incapacités à réagir et savoir s’affranchir de ses propres obstacles internes. A charge pour le « futur Hôte » de l’Elysée d’en prendre aussi conscience…

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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