Immobilier : les nouveaux maires signent des permis, l’immobilier repart

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 27 août 2014 à 0h31

Quand l'immobilier va, tout va. Ce vieil adage pourrait être mis au goût du jour : les octrois de permis de construire se sont révélés supérieurs en juillet 2014 par rapport à l'an dernier à la même période.

La surprise de juillet

C'est une surprise un peu inattendue et qui n'annonce pas pour autant le printemps économique, mais c'est une bonne nouvelle comme il y en a peu : en juillet dernier, 4 000 permis de construire de plus qu'en juillet 2013 ont été octroyés dans le neuf. Du côté des permis de construire pour les logements classiques, la hausse a été de 2 000 octrois de plus que l'an dernier.

Les constructeurs et les promoteurs profitent de l'embellie, puisque les permis pour les maisons individuelles des uns et les appartements des autres ont progressé d'un bon millier. La chute des mises en chantier s'est pratiquement enrayée, avec 23 800 logements neufs (250 unités de moins seulement).

Un marché difficile

Une bonne nouvelle donc, mais le secteur est tellement dans le rouge qu'il faudrait multiplier les mois de juillet pour qu'il sorte la tête de l'eau. D'une part, les annulations de permis accordées ont été de 4 850 en juillet 2014 (quasiment 1 000 de plus qu'en 2013).

Surtout, sur les douze derniers mois, le nombre de permis pour la construction de logements neufs a sérieusement fléchi : de 407 000 permis sur la période 2012/2013, ils n'ont été que de 343 000 jusqu'à fin juillet 2014 (60 000 de moins). Les mises en chantier de logements neufs sont tombées à 272 000 unités, soit 30 000 de moins. Au deuxième trimestre, les petites surfaces n'ont pas trouvé preneur, avec pour les studios une baisse de 32%, et de 13% pour les deux pièces.

Malgré tout, les prix n'ont pas tendance à baisser. Le mètre carré coûte même plus cher qu'au second trimestre de l'an dernier dans une grosse moitié des régions… Au plan national, le recul est cependant de 1%. Plus que jamais, le secteur a besoin d'un plan de relance, ce qui était dans les cartons du précédent gouvernement. Le remaniement ne risque t-il pas de repousser encore plus la mise en chantier des réformes ?

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.