On sait que l'économie de la zone euro n'est pas au beau fixe, mais pour ceux qui avaient besoin d'une séance de rattrapage chiffres à l'appui, l'OCDE leur renvoie un tableau sombre de la situation.
Prévisions pessimistes
Les prévisions intérimaires de l'OCDE ne sont pas beau fixe pour l'Eurozone. À tel point que les perspectives de croissance pour l'année ont baissé de 0,4 point : l'estimation est désormais de 0,8% seulement (encore un petit effort et la zone euro sera au niveau de la prévision de croissance française…) L'OCDE prévoit également une année 2015 en demie-teinte, accrochée qu'elle devrait être à une croissance de 1,1%, au lieu du 1,7% auparavant pronostiqué.
Pour sortir les pays de la monnaie unique du marasme et de la déflation qui guette, la BCE doit jouer pleinement son rôle de « carburant » pour animer l'activité. Si les mesures prises récemment par l'institution de Francfort sont saluées par l'Organisation, il faut cependant qu'elle en fasse plus, et plus fort.
Coup de mou pour la zone euro
La BCE vient pourtant de baisser ses taux, et joué d'autres leviers macro-économiques afin de pousser les banques à distribuer du crédit aux ménages et aux entreprises. Mais pour palier les difficultés du moment, il est nécessaire d'après l'OCDE de procéder à un « assouplissement quantitatif », c'est à dire que la Banque centrale achète de la dette publique. Et ce, malgré les résistances allemandes.
Les statuts de la zone euro permettent aux États membres de bénéficier d'une certaine souplesse pour stimuler leurs économies en relâchant le cordon de la rigueur. L'Organisation prévoit une croissance de 0,4% pour la France cette année, suivi de 1% en 2015, des estimations en tout cas conformes avec celles du gouvernement. Il y a pire : le Brésil aurait dû afficher un solide taux de croissance de 1,8%, il ne devrait finalement être que de 0,3%.