Conscient que les contrôles menés par l’URSSAF dans les entreprises peuvent être vécus comme un drame, le ministère de tutelle de ces organismes, Bercy, souhaite rassurer les entreprises.
A cette fin, le ministère relaye une enquête diligentée par l’ACOSS (l’organisme qui “chapeaute” les URSSAF … ce qui augure bien de l’objectivité de cette étude …) qui dévoile des chiffres tout-à-fait extraordinaires : 91% des personnes contrôlées ont estimé la présence de l’inspecteur adaptée, 83 % des dirigeants interrogés ont estimé la lettre d’observations compréhensible , la moitié des répondants considèrent le contrôle « utile et pédagogique », l’expérience du contrôle est jugée positive par 88% des sondés…
N’en jetez plus !
Donc, il n’y a rien à changer. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? L’action menée par notre think tank le Cercle Lafay, qui dénonce les abus des enquêteurs des URSSAF et plaide pour une amélioration des relations entre les entreprises et les organismes, serait donc inutile ?
Nous craignons que non. Lorsque 70% des contrôles se terminent par un redressement (90% dans les PME), quand les droits des entreprises se réduisent progressivement (malgré les déclarations contraires des pouvoirs publics), quand on constate des aberrations permanentes (des centres Emmaüs qui se font redresser pour verser un modeste pécule à des laissés-pour-compte ; des restaurateurs qui se voient infliger des redressements de plusieurs dizaines de milliers d’euros parce qu’ils grignotent le midi dans leur cuisine ..), on sait que, derrière ces sondages dignes d’une dictature même pas éclairée, la réalité est tout autre.