Bolloré veut 100% d'Havas. Le milliardaire, qui détient déjà 36,22% du capital du groupe, compte bien s'emparer du reste avec l'aide de son fils, Yannick, lui même PDG de… Havas.
Havas, une histoire familiale
L'offre publique d'échange (OPE) consiste à échanger 5 actions Havas contre 9 action Bolloré (après une division par cent des actions de ce dernier). Il s'agit d'une prime de 19,5% pour les actionnaires du groupe de communication, plutôt généreuse comme on peut le voir. Cette OPE a la faveur de la direction de Havas, et tout particulièrement de son PDG, Yannick Bolloré, fils de.
Le conseil d'administration de Havas se réunira en novembre et donnera son aval à l'OPE, suivant le rapport d'un expert. L'homme d'affaires breton, qui mûrit cette initiative depuis septembre 2012, a l'intention d'intégrer la totalité des comptes et surtout, des profits, de Havas dans ceux de son entreprise. Rien ne changera réellement, en bout de course, puisque Bolloré contrôlait déjà 36,22% de Havas. Cette opération signe surtout la volonté d'officialiser une situation de fait, qui signifierait une prise de contrôle entre 60 et 80% du capital.
Protéger Havas
Et aussi, sans doute, d'éviter que Havas n'ait un jour à souffrir d'une opération hostile venant d'un autre groupe. Ce d'autant que Bolloré compte bien mener la destinée de Havas, puisque même après la prise de contrôle via l'OPE, il va continuer à diriger Havas — de quoi faire taire les rumeurs d'une potentielle reprise en main par Vivendi, le groupe de communication dont le président n'est autre que Vincent Bolloré.