La chasse aux riches continue. Après les "riches" familles nombreuses dont les allocations familliales vont être confisquées, voici les riches retraités qui vont voir leur CSG passer de 3,8 % à 6,6 %, ou à 3,8 % pour ceux qui en étaient jusqu'ici exonérés ! On parle de 450 000 à 500 000 seniors tout de même, une paille, après les 400 000 à un million de familles nombreuses impactées par la modulation des allocations familliales.
Mais le gouvernement et les députés qui ont voté les amendements réformant le fonctionnement de la CSG peuvent toujours se réfugier derrière le fait que cette modification d'assiette va profiter à 700 000 retraités. La réforme est soit disant destinée à simplifier la collecte de la CSG sur les retraites, système fonctionnant ici avec trois paliers : exonération, taux réduit à 3,8 % ou taux à 6,6 %. Pour y parvenir, c'est désormais le revenu fiscal de référence qui va servir à déterminer à quel taux de CSG les retraités seront soumis. Vous n'avez rien compris ? C'est normal, c'est fait pour. Le but est en tout cas de pomper 500 millions d'euros.
Comme toujours, les calculs de Bercy sont donnés "en moyenne", ce qui masque la hausse pour les plus matraqués. En moyenne donc, ceux des retraités qui subiront la hausse de CSG se trouveront ponctionnés de 600 euros sur leur retraite, par an, et par personne. Pour un couple de cadres moyens à la retraite, la perte de pouvoir d'achat à cause de la seule hausse de leur CSG sera donc de 1200 euros ! Mais pour les retraités les "mieux lotis", la hausse de CSG leur coûtera beaucoup plus, jusqu'à plusieurs milliers d'euros par an... Qui s'ajoutent à toutes les hausses d'impôts de l'année, à savoir, 8 milliards d'euros, quand bien même François Hollande avait promis que les impôts ne seraient plus augmentés...