Il n'y a pas assez de crèches en France, tout parent ayant un enfant en bas âge le sait. Et le gouvernement s'est saisit depuis quelques temps du dossier... mais comme à son habitude sans réel succès : le nombre de places en crèche créé en 2013 est largement inférieur à ce qu'il espérait. Pour inciter le mouvement, le gouvernement décide donc de donner encore plus d'argent.
Est-ce que cela va réellement suffire ?
2 000 euros de plus pour chaque place en crèche
C'est la Cnaf, la Caisse nationale d'allocations familiales, qui subventionne les municipalités qui se lancent dans la construction d'une crèche pour leurs habitants. Et cela afin que soient créées 100 000 nouvelles places en crèche à l'horizon de 2017, soit en moyenne 30 000 à 50 000 par an.
Un objectif que le gouvernement risque de ne pas atteindre : en 2013, alors que l'Etat espérait augmenter le nombre de places en crèche de 21 155, seules 10 706 places en crèche de plus ont effectivement vu le jour. L'objectif fixé aujourd'hui est 3 à 5 fois plus élevé...
Pour ce faire, le gouvernement a décidé de mettre la main à la poche : il augmente de 2 000 euros la subvention versée aux communes pour chaque place en crèche créée.
100 000 nouvelles places en 2017
L'objectif du gouvernement est clairement établit mais cet objectif a un coût. D'un part en termes de travaux de BTP et d'aménagement, et d'autre part en termes de fonctionnement de la structure. Et ce sont la plupart du temps les communes qui supportent ce prix...
L'Etat, via la Cnaf, aidait les communes avec 8 800 euros par place de crèche jusqu'à aujourd'hui. Mais vu l'échec de l'objectif du nombre de nouvelles places en crèche en 2013, il a estimé qu'il faudra plus d'argent. La subvention a donc été augmentée par le Conseil d'administration de la Cnaf et passe désormais à 10 800 par place de crèche.
En supposant qu'il reste encore 60 000 places à créer, ce qui serait le cas si le gouvernement avait atteint ses objectifs en 2013 et 2014 (chose que nous savons déjà ne pas être vraie), cela représente une subvention de 648 millions d'euros. 120 millions d'euros de plus que prévu.