Avec sa future montre connectée, Apple joue gros : l'Apple Watch est la première vraie nouveauté du constructeur californien depuis l'iPad en 2010. À l'époque, on percevait tout l'intérêt d'Apple de se lancer sur le marché de la tablette, extension tout à la fois du Mac et de l'iPhone.
Au delà des geeks
Mais une montre ? Apple doit jouer avec de nouveaux codes de consommation qui lui sont étrangers, ce d'autant que le créateur de l'iPhone ne veut délibérément pas s'adresser à une clientèle de geeks, ces passionnés d'informatique et de technologies qui ne manqueront pas de s'intéresser au produit quoi qu'il arrive. Non, avec l'Apple Watch le constructeur veut parler tout à la fois aux sportifs, aux utilisateurs lambda, et même aux plus fortunés.
Car Apple n'a pas fait les choses à moitié. L'Apple Watch sera en effet déclinée en trois versions : une mouture Sport pour les amateurs de jogging, une déclinaison urbaine pour monsieur et madame tout le monde, et un modèle en or pour ceux qui ne regardent pas à la dépense. Apple multiplie les opportunités avec une sélection de bracelets interchangeables permettant de personnaliser chaque montre.
30 millions de montres dès la première année
Mais même paré de ces atouts, le produit n'est pas certain de connaitre le carton. Cela tiraille d'ailleurs du côté des analystes : les chiffres de vente estimés (l'Apple Watch devant sortir au printemps) oscillent entre 5 et 30 millions pour les douze premiers mois. Une sacrée fourchette qui montre que tout reste à prouver encore.
Quoi qu'il en soit, la banque Morgan Stanley, plus enthousiaste que d'autres, estime que l'Apple Watch pourrait à terme se vendre à hauteur d'un milliard d'unités. Pour cet établissement, les analystes sous-estiment toujours le succès des produits Apple : cela avait été le cas de l'iPhone et de l'iPad en leur temps. Et avec les efforts d'Apple pour faire monter la sauce avant le lancement de sa montre, nul doute que le produit est là aussi parti sur de bonnes bases.