Carburants : La chute du prix du pétrole bénéficie enfin aux automobilistes

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 27 novembre 2014 à 9h04

Le pétrole chute, le pétrole chute, le pétrole chute... On ne cesse de le répéter. Mais jusqu'à présent aucun impact sur le prix des carburants à la pompe. C'est enfin arrivé, les prix ont chuté et sont tombés à leur niveau de 2010, au plus bas depuis quatre ans. Une bonne nouvelle pour les automobilistes.

Le cours du pétrole en chute libre : -30% en six mois

La guerre économique que se mènent les pays arabes et les Etats-Unis aura mis un peu de temps à se répercuter sur le portefeuille du consommateur, mais c'est enfin arrivé. Avec un baril à 80 dollars, le prix ayant baissé de près de 30% depuis juin 2014 lorsqu'il avait atteint 115 dollars, les prix à la pompe ont suivi.

La baisse n'est malheureusement pas proportionnelle : le Diesel n'aura chuté que de 8,5% (soit de 11 centimes) et l'essence Sans Plomb 95 que de 8,7%. Respectivement, ils affichent un prix de 1,22 euros le litre et de 1,41 euros le litre.

Et pourquoi la baisse du prix à la pompe est inférieure ? En grande partie à cause des taxes qui pèses pour 60% du prix de l'essence et 52% du prix du gazole, selon l'Union française des industries pétrolières). Bah oui, c'est toujours la faute aux taxes.

Bonne nouvelle : les prix ne sont pas prêts de remonter

Ce jeudi 27 novembre 2014 se réunissent les pays membres de l'OPEP, l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, pour décider de la suite des événements. A Vienne se décidera donc le futur du prix du pétrole... mais il y a peu de risques que les prix retrouveront leurs niveaux de juin.

Il y a là une guerre des tranchées entre les pays arabes et les Etats-Unis. En fait, depuis le boom du gaz et du pétrole de schiste, les Etats-Unis sont redevenus le premier pays producteur de pétrole, ce qui ne plaît guère au Moyen-Orient. Avec un prix du baril aussi bas, toutefois, le pétrole de schiste est beaucoup moins intéressant car il coûte plus cher à extraire que le pétrole normal.

Mais d'un autre côté, plusieurs pays membres de l'OPEP n'arrivent pas à équilibrer leurs comptes avec un baril à 80 dollars ce qui pose problème. Pour faire remonter le prix du baril, l'OPEP pourrait décider de réduire sa production, actuellement fixée à 30 millions de barils par jour. Une idée qui n'a pas la faveur de l'Arabie Saoudite.

L'OPEP est donc divisée et en attendant les Etats-Unis continuent de produire à un rythme soutenu. Et tout cela devrait laisser du répit aux consommateurs...

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio