Les syndicats patronaux seront-ils capables de mobiliser autant que les syndicats de salariés ? Il ne faudra sans doute pas trop parier là-dessus. Néanmoins, il ne fait aucun doute que les observateurs et le gouvernement surveilleront le niveau de la mobilisation.
Les chefs d'entreprises poussés à manifester
Des patrons dans la rue ? C'est suffisamment rare dans l'histoire pour que l'événement fasse date. Ce lundi 1er décembre marque en effet une mobilisation des chefs d'entreprises assez inédite, qui durera toute une semaine.
Le premier événement de taille sera la manifestation appelée par la CGPME ce lundi, qui va rassembler des patrons à Paris et à Toulouse. À Paris, la manifestation emportera les chefs d'entreprises du 12ème arrondissement à Bercy, devant le siège du ministère des Finances.
Mais c'est surtout mercredi que tous les yeux seront fixés. La CGPME, le Medef et l'UPA, les trois principales organisations patronales, appellent en effet à un rassemblement à Lyon. Une manière de se compter, même s'il est à peu près certain que ces manifestations rassembleront moins de monde que pour les syndicats de salariés.
Des manifs et des opérations de relation publique
Outre ces rassemblements dans toute la France, le Medef va lancer cette semaine plusieurs opérations destinées à sensibiliser l'opinion publique à leurs difficultés : un manifeste, un site web spécial, des réunions publiques dans une quinzaine de villes…
Pourtant, le gouvernement semble aux petits soins pour les entreprises. Mais l'exécutif sait manier la politique de la carotte et du bâton, ainsi que celle du seau d'eau froide : Bruno Le Roux, le patron… des députés PS, a ainsi déclaré en substance que ce que le gouvernement avait pu donner, c'est à dire 40 milliards de baisses des charges, il pouvait aussi le reprendre… si aucune amélioration n'arrivait sur le front de l'emploi et de la croissance.
Quoi qu'il en soit, et même si le nombre de chefs d'entreprises dans les rues n'est pas élevé, l'exétutif devra prendre en compte cette grogne.