C'était une des pistes que le gouvernement avait en tête pour récupérer un peu d'argent et le mettre dans ses caisses : ouvrir le capital de la Française des Jeux. Actuellement détenue à 72% par l'Etat, cette ouverture aurait pu rapporter une petite somme : entre 300 et 400 millions d'euros. De quoi faire du bien au Budget.
Mais selon le Journal du Dimanche, il n'en sera rien ; le projet a été abandonné.
Ne pas céder le contrôle mais céder une partie du capital
L'idée du gouvernement était assez simple : céder une partie des 22% de capital qui lui auraient permis de toucher un peu d'argent sans céder le contrôle du groupe, qui se doit de rester public. 22%, cela représentait entre 300 et 400 millions d'euros.
Emmanuel Macron n'était toutefois pas très chaud pour cette cession : le 15 novembre 2014, lors d'une interview, il estimait que la cession de la FDJ n'était pas prioritaire et que le gouvernement allait, pour renflouer ses caisses, commencer par céder d'autres entreprises, notamment celles où l'Etat a encore double droit de vote.
Au total, le gouvernement espère céder jusqu'à 10 milliards d'euros de « bijoux de famille » tout en gardant, le plus souvent possible, son statut d'actionnaire majoritaire. Une vente qui devrait avoir lieu assez rapidement, près de 4 milliards d'euros de cessions d'actifs sont prévues dans les 18 mois.
Privatiser la FDJ : trop compliqué
Ce dimanche 7 décembre 2014 le JDD annonce néanmoins que le gouvernement renonce, en tout cas pour l'instant, à l'ouverture de capital de la FDJ. La raison évoquée est notamment la complexité de la mise en place de la chose. Mais pour savoir si elle est reportée ou complètement abandonnée, il va falloir attendre.
Nouvellement élue à la tête de la Française des Jeux, qui gère le Loto et l'Euromillions en France ainsi que les jeux à gratter et dont le chiffre d'affaires est en hausse (12,3 milliards d'euros en 2013, +1,8%) Stéphanie Pallez était, de son côté, plutôt favorable à cette ouverture de capital.
Mais le gouvernement préfère en rester là pour l'instant. Il faut dire qu'avec les 3 milliards d'euros de taxes qu'il prélève sur les jeux d'argent tous les ans, il n'a pas à se plaindre.