On en parlait il y a plus de 10 ans maintenant, ce jour où les premiers smartphones sont venus bouleverser le monde de la téléphonie mobile avec leur connectivité hors-du-commun et… leur écran tactile. Il faut savoir qu’avant le lancement de l’iPhone en 2007, les écrans tactiles étaient utilisés presque exclusivement par les sociétés qui pouvaient se permettre de payer des études expérimentales sur cette technologie. Ce mouvement stratégique d’Apple a permis de démocratiser une technologie encore nichée pour détrôner l’analogique, le standard du contrôle des objets à cette époque.
Cependant comme pour toute innovation, le tactile continue d’évoluer mais sa marge de progression rétrécit d’année en année pour devenir en fin de compte une technologie déjà éprouvée et qui peine à vraiment réenchanter le consommateur. Le vocal est-il en passe de révolutionner les usages comme le tactile l’a fait autrefois ?
Les limites du tactile
Tout d’abord, il est important de mettre en lumière ce qui restreint l’utilisation du tactile et ce, par nature. Bien que le tactile soit une nouvelle manière d’interagir avec la technologie, il n’en reste pas moins un procédé lié au “toucher” dont il hérite les mêmes problématiques. Parmi elles, nous retrouvons notamment des limites relatives à l’hygiène, car le toucher est un des vecteurs principaux de transmissions de bactéries et virus, favorisée également par la chaleur que dégagent les écrans.
Le tactile connait aussi ses limites en termes d’expérience utilisateur. Pour les plus jeunes, cela reste très intuitif, pour les seniors, les méthodes d’utilisation demandent plus de réflexion et d’adaptation. Il est plus facile de dire « Mets le réveil à 8H30 » plutôt que de trouver l’application réveil sur le téléphone, activer le bon horaire et confirmer pour un senior.
D’autre part, le tactile participe à la multiplication des écrans dans notre quotidien, ce qui pose plusieurs inconvénients. Tout d’abord, la nocivité des lumières bleues pour l’œil humain, constatée par des chercheurs de Toledo aux Etats-Unis, qui a pour effet d’augmenter la dégénérescence maculaire : le vieillissement naturel de la vue autour de 50-60 ans. De plus, la multiplication des écrans, tactiles ou non, n’a jamais été réellement saluée par les publics, provoquant généralement des troubles de l’attention et une pollution visuelle de plus en plus perceptible. C’est pourquoi, la technologie vocale fait maintenant son apparition et permet de limiter le temps d’écran.