Les taxis parisiens veulent dénoncer une fois de plus Uber, le service américain de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur), en organisant une nouvelle opération escargot autour de la capitale. La circulation risque d'être difficile en ce lundi matin.
Grève escargot en prévision
La décision du tribunal de commerce de Paris du 12 décembre a mis le feu aux poudres. Uber peut en effet conserver son service UberPop, qui met en relation des chauffeurs amateurs équipés de leurs propres véhicules avec des clients qui cherchent à payer moins cher leurs courses. Lancé en février, ce nouveau service a le don d'exaspérer les taxis parisiens puisque UberPop transforme des conducteurs lambda en chauffeurs de taxi à la petite semaine.
" Autoriser UberPop, c'est mettre 57.000 taxis français sur le carreau, et donc 57.000 familles. Et ça, c'est hors de question, on ne se laissera pas faire ", dénonce Ibrahima Sylla, le président de Taxi de France, qui appelle à la mobilisation ce lundi 15 décembre, avec les organisations de l'Association française des taxis et le Collectif des taxis parisiens. Les accès de Paris au départ des deux aéroports parisiens ainsi que le périphérique et l'A86 devraient être fortement perturbés.
Concurrence déloyale
On verra ce que donnera la mobilisation de ces manifestations, l'intersyndicale des taxis restant à l'écart. Mais elle pourrait ne pas rester insensible aux arguments de Taxi de France. Les chauffeurs de taxi soutenaient une plainte des concurrents français d'Uber qui réclamaient l'interdiction d'UberPop, accusé de " concurrence déloyale ". Ils partaient sur une bonne base, puisque ce service a été interdit un peu partout en Europe. Le dossier est désormais devant la Cour d'appel.
Les taxis ont déjà l'oreille du gouvernement au travers de la loi Thévenoud qui entrera en vigueur début 2015.