Alors que le gouvernement français se bat pour obtenir un maigre 1% de croissance en 2015 et que pour le troisième trimestre 2014 la France n'a connu que 0,3% de croissance selon l'Insee, de l'autre côté de l'Atlantique les américains sabrent le champagne. Le Département du Commerce a relevé sa croissance qui passe de 3,9% (ce qui faisait déjà rêver) à 5% (au rythme annuel).
La consommation explose chez les ménages
Premier effet de levier pour cette croissance inouïe (les Etats-Unis n'avaient pas connu de telle croissance sur base annualisée depuis 2003) : les ménages et leur consommation, qui a explosé.
Le d2partement du commerce prévoyait une consommation en hausse de 2,2% au troisième trimestre 2014 mais finalement elle aura augmenté de 3,2% faisant grand bien au PIB. Grâce notamment au pétrole pas cher : les économies qu'il a engendrées dans le budget des familles sont directement passées dans des achats.
Et la période de Noël n'a pas encore été calculée, tout comme le Black Friday.
Des dépenses, des dépenses et encore des dépenses
Les ménages ont consommé mais également le gouvernement et l'administration Obama : notamment dans le domaine militaire où les dépenses ont augmenté à un rythme jamais vu depuis 2009, au lendemain de la crise des subprimes.
Les entreprises, de leur côté, investissent aussi : +8,9% de dépenses et investissements contre un anticipé 7,1% (une augmentation qui n'est même plus un rêve mais une chimère dans l'Hexagone).
On célèbre mais on garde la tête froide
Au lieu de s'exciter comme des puces pour des résultats meilleurs qu'attendu, les analystes pensent que cette hausse restera limitée au troisième trimestre et que le quatrième trimestre ne connaîtra pas d'embellie semblable.
Le dernier trimestre 2014 ne devrait connaître qu'une croissance du PIB « que » de 3% ou un peu plus aux Etats-Unis, mais on ne va pas les pleurer pour ça. D'autant plus que le chômage se porte bien : 240 000 nouveaux emplois ont été créés en moyenne par mois dans le pays, soit près de 2,9 millions sur l'année.
Du coup, grâce à ces chiffres historiques, le PIB du pays en 2014 devrait croître de 2,3% ou 2,4%. En France, il n'augmentera que de 0,4%. C'est dire...