Le groupe GDF Suez est-il un peu couard sur les bords ? Les enchères inversées organisées par l'UFC-Que Choisir ont en tout cas montré que l'entreprise n'avait pas le cran d'aller jusqu'au bout d'un processus qui sacre la victoire de l'opérateur Lampiris.
Lampiris recrute à tour de bras
Les quelques 174 000 personnes qui se sont inscrites à l'opération Gaz moins cher ensemble vont pouvoir bénéficier, si elles le souhaitent, d'un gaz 13% moins cher que les tarifs réglementé en janvier et ce, pendant un an. Cela représente, d'après l'association de consommateurs, une offre 2,2 points moins onéreuse que la meilleure du marché.
Une bonne affaire certes, mais qui pourrait s'étioler au fil des mois à venir : le prix du pétrole ayant un impact sur celui du gaz, les tarifs réglementés devraient baisser en même temps que ceux du baril. Toutefois, l'offre reste intéressante, pour les consommateurs certes, mais aussi et surtout pour Lampiris.
GDF Suez perd la face
La filiale française du groupe belge avait déjà remporté une première enchère inversée qui lui avait apporté sur un plateau plus de 63 000 nouveaux abonnés. Remporter ce nouvel achat groupé va lui permettre de recruter environ 50 000 clients supplémentaires. Une aubaine donc, car l'entreprise va compenser la baisse du prix de son gaz par le volume des abonnés.
En dehors de Lampiris et de GDF Suez, tous les autres opérateurs avaient refusé de participer à cette enchère inversée. Étrangement, l'énergéticien français a jeté l'éponge, expliquant qu'après « un réexamen des conditions transmises, des précisions apportées par UFC-Que Choisir et après réévaluation du contexte dans lequel se déroule l'opération », il ne pouvait qu'abandonner sa participation.
Voyant que sa crédibilité est en cause, GDF Suez compte maintenant lancer une offre sur internet à un prix compétitif, dans les jours à venir.
