On les a vu se multiplier autour de soi, dans la rue, les cafés, à l’école, au bureau : les vapoteurs ! Ces anciens fumeurs reconvertis en adeptes de la vapeur se sont rapidement pris de passion pour ces cigarettes électroniques d’un nouveau genre, qui bénéficient d’une législation plutôt floue.
Mais le marché sature. Après un boom remarquable qui a permis à de nombreuses boutiques de se développer comme des champignons partout dans les villes, le secteur stagne — pire, il semble bien que l’effet de mode soit quelque peu passé avec un grand intérêt initial.
Des ventes qui chutent
Les ventes ont ainsi chuté de 30% au dernier trimestre de l’an dernier par rapport à la même période de 2013. Autant dire qu’il va falloir se renouveler pour les nombreux commerçants qui se sont lancés dans ce nouvel eldorado des fumeurs.
La cigarette électronique compte aujourd’hui environ 1,5 million de vapoteurs réguliers. Ces derniers ont déjà le matériel qu’il ne rachète qu’en cas de nécessité, tandis qu’ils se contentent logiquement d’acquérir des recharges liquides. Si les marges se réalisent beaucoup sur ces recharges (suivant un principe né du business des imprimantes), elles sont également importantes sur les cigarettes électroniques, vendues plus chères.
Explosion du chiffre d’affaires
L’explosion du marché a débuté peu après 2010 : de 4 millions d’euros de chiffre d’affaires, le secteur en générait 275 millions en 2013. À la lumière de ces chiffres, on comprend l’éclosion vitesse grand V de ces petites échoppes qui ont pris la place d’autres magasins — ce sont 2 500 boutiques qui ont ainsi ouverts leurs portes.
Mais la baisse de l’intérêt des consommateurs, ainsi que la rude concurrence d’internet, devrait supprimer 500 boutiques environ cette année. Et l’avenir n’est pas particulièrement rose, puisque le législateur va prendre les devants : le gouvernement a l’intention de sévir en interdisant le vapotage au bureau…