L’océan n’est pas à négliger. Et puisque les gouvernements ont quelques difficultés à prendre au sérieux la protection de cette ressource indispensable à notre survie, le WWF a décidé de chiffrer son poids économique.
Surprise : globalement, l’océan serait la septième puissance économique mondiale, se positionnant derrière la France et la Grande-Bretagne, mais devant le Brésil et l’Italie ! La richesse annuelle de l’océan est de 2 500 milliards de dollars, si l’on prend en compte toutes les activités liées de près ou de loin à l’exploitation de ses ressources.
Une énorme richesse
D’après les calculs du fonds mondial pour la protection des animaux, la richesse des océans se monte à 24 000 milliards de dollars : c’est évidemment loin d’être négligeable, et c’est une valeur qui devrait être prise en compte par les gouvernements.
Pour parvenir à ces résultats, le WWF a pris en compte les ressources inhérentes aux océans, comme la faune et la flore, évaluées à 6 900 milliards de dollars. Moins connecté mais toujours en lien avec la richesse de la mer, le tourisme et les activités de loisir représentent 7 800 milliards de dollars ! Le transport maritime, toujours très important et qui continue de jouer un rôle central dans l’économie mondiale, est évalué à 5 200 milliards. Enfin, et c’est loin d’être négligeable, la captation de carbone compte pour 4 300 milliards de dollars.
Les gouvernements vont-ils agir ?
Ces chiffres, qui de l’aveu même du WWF sont difficiles à établir étant donné la difficulté de la valorisation de certaines ressources, sont-ils de nature à faire bouger les choses quant à la protection de l’environnement ? Ce serait en tout cas une pression bienvenue alors que le Sommet de Paris sur l’environnement s’ouvrira en fin d’année. L’intérêt économique qui se dégage des océans pourrait pousser les gouvernements à respecter leurs promesses : en 2012, lors du sommet de la Terre qui s’est tenu à Johannesburg, les États s’étaient engagés à restaurer les stocks de poissons à l’horizon 2015. Peine perdue : dans les faits, la situation a empiré…