Thomson a été le fer de lance tricolore du plan Informatique des années 80 visant à équiper les collèges et les lycées en ordinateurs — à l’époque, on parlait à peine de PC, ces machines offrant surtout un marche-pied vers un univers que bien peu de monde imaginait si vaste et si riche.
Et si Thomson pouvait renaître de ses cendres ? C’est le pari d’un entrepreneur, Stéphan Français, qui nourrit de sérieuses ambitions dans ce domaine, et pas uniquement en jouant de la nostalgie. Ce chef d’entreprise, qui a signé il y a deux ans un contrat de licence avec Technicolor, détenteur de la licence Thomson, compte bien relancer la marque.
Une marque mythique
Et d’abord en France. Une partie de l’assemblage des produits Thomson est réalisée dans l’hexagone, à Noisy-le-Sec précisément, par une équipe de 40 personnes. Les composants proviennent en grande majorité d’Asie, et notamment de Samsung qui fournit des puces et des mémoires aux plus grands du secteur, à commencer par Apple.
Le nouveau Thomson mise d’abord sur le design et le soin apporté dans les finitions, histoire de s’éloigner le plus possible des produits des marques low cost. Un pari pour le moment gagnant, puisque l’entreprise a réalisé 30 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier. Objectif pour 2015 : 50 millions.
Les montres connectées aussi
Si Thomson vise d’abord le marché du PC (avec le Nuc, un petit boîtier intégrant tous les composants nécessaires à son bon fonctionnement), l’entreprise a aussi un pied dans les produits connectés : une gamme de montres intelligentes est ainsi apparue au catalogue, au prix tout doux de 99 euros. 300 euros de moins que l’Apple Watch d’entrée de gamme.