Alléluia ! La Banque de France a révélé hier ses prévisions concernant la croissance de l’économie française cette année et jusque la fin du mandat de François Hollande. Etonnamment, elle fait preuve d’un plus grand optimisme que Bercy lui-même.
Reprise, es-tu là ?
La Banque de France prévoit une croissance de 1,2% en 2015, contre 1% prévue par le gouvernement, qui a construit son budget annuel dessus.
Mieux encore, en 2016, le PIB pourrait croître de 1,8%, et de 1,9% en 2017, toujours selon la Banque de France (contre 1,5% prévu ces deux années-là par le ministère des Finances).
Pour mémoire, en 2014, tout comme en 2013 d'ailleurs, la croissance française s'est limitée à un très modeste +0,4%.
Bientôt une baisse du chômage ?
Or d’après Manuel Valls, "tant que nous n'avons pas une croissance plus forte, autour de 1,5 %, il est difficile de créer de l'emploi." Mais si les taux estimés par la Banque de France devaient se confirmer, alors la fameuse courbe du chômage pourrait commencer à s’inverser l’an prochain. On n’y croyait plus !
Pourquoi une telle croissance, si l’on peut dire (même si elle resterait inférieure à celle de la zone euro) ? D'après l'institution bancaire, la vigueur retrouvée de notre économie serait essentiellement due à "la baisse du prix du pétrole", au "taux de change" de l'euro, à la "politique monétaire expansionniste" menée par la Banque centrale européenne, et à l'"amélioration des marges des entreprises".
Au sujet de la baisse du prix du baril, Michel Sapin, ministre de l'Economie, avait prévenu qu'un baril à un tarif moyen de 60 dollars sur une année entière permettrait aux ménages et aux entreprises de gagner 20 milliards d'euros en pouvoir d'achat. Or en avril, le prix moyen n'a pas dépassé les 43 dollars.
A noter que c’est la première fois que la BdF rend publiques des prévisions annuelles. Pourvu qu’elle ait raison !