Connaissez-vous cette blague qui circule sur Internet ? « Parmi ces trois mots commençant par -C, lequel a le plus accéléré la transformation numérique ces derniers mois ? Réponse 1 : le CEO, réponse 2 : le CIO, ou réponse 3... la Covid-19 ? » Si vous avez choisi la réponse 3, vous avez raison ! Certes, c'est de l'humour, mais de l'humour ancré dans la réalité. La pandémie restera gravée dans notre mémoire pour de nombreuses raisons, notamment pour son impact indéniable sur l'accélération de la transformation des entreprises.
La Covid-19 a poussé les entreprises à accélérer leur transition numérique cette année. Les commerçants ayant des points de ventes physiques ont été contraints de basculer vers l'e-commerce du jour au lendemain, pour éviter la faillite. Les restaurants traditionnels se sont repliés sur la vente à emporter, et des supply chains entières se sont réorganisées de A à Z. Les cafés ont dû fermer leurs portes, tandis que les fabricants de vélos, de machines à café ou d'équipements de sport pour la maison connaissent un pic d'activité inédit.
Le monde change à un rythme sans précédent. Pour les grandes entreprises qui ont besoin d'un peu plus de temps pour s'adapter, l'horloge tourne. Avant l'arrivée de la pandémie, IDC estimait que 60 % du PIB mondial serait digitalisé d'ici 2022. Si la transformation numérique a toujours fait partie des missions stratégiques des entreprises, il est vital de la mener à bien le plus rapidement possible.
Savoir par où commencer
Les entreprises s'appuient sur leurs systèmes métier essentiels au fonctionnement de leurs opérations. Ces systèmes sont irremplaçables, car ils sont la clé de leur réussite opérationnelle et, généralement, de leurs activités génératrices de revenus. En prenant conscience de la valeur inestimable des technologies fiables, les responsables informatiques peuvent tirer parti de cet avantage dans le cadre de leur projet de transformation numérique. Les directeurs informatiques avisés cherchent à exploiter et à adapter les actifs les plus importants pour créer leur infrastructure de demain.
Le changement stratégique n'est pas une initiative rapide ou ciblée : c'est un projet global. Par conséquent, il est judicieux de tirer parti des actifs qui ont été utiles par le passé, tout en déployant de nouvelles technologies qui maximisent les retours sur investissement, minimisent les risques et offrent de nouvelles sources de valeur.
La modernisation comme vecteur idéal
Il peut être rassurant d'envisager la transition numérique comme une activité ponctuelle avec un résultat prédéfini, mais la réalité est tout autre. Ce type de projet ne se résume pas à un seul parcours bien délimité. Il nécessite de passer par différentes étapes ayant chacune un objectif, des défis et des ressources spécifiques. Face à une multitude de facteurs, de technologies et d'approches possibles, le risque d'échec est malheureusement élevé, compte tenu du nombre de variables. Pour limiter les risques, il faut réduire ces variables en utilisant des approches, des processus et des technologies qui ont fait leurs preuves.
La modernisation des systèmes est une des clés de la réussite. Moderniser, c'est réutiliser ce qui marche déjà bien pour créer du nouveau. C'est le vecteur idéal. À l'opposé, les entreprises souhaitant se débarrasser de leurs technologies éprouvées pour repartir de zéro risquent d'éprouver davantage de difficultés. Plusieurs études ont montré que ces projets ont trop souvent tendance à se solder par des échecs cuisants.
Au fil du temps, ces différents parcours de modernisation s'aligneront pour former un tout plus vaste. C'est une ambition stratégique qui permet d'éviter les changements brusques menaçant la continuité des activités et cible les trois défis de la transformation : les applications, les processus et l'infrastructure.
Les trois mousquetaires
Quel que soit le parcours choisi, les éléments de base des programmes de changement réussis ne sont jamais très loin des devants de la scène et portent sur les facteurs habituels : les Hommes, les processus et la technologie
- Hommes : tout changement majeur doit être soutenu par un ensemble de personnes. En se transformant, l'entreprise se dirige vers des terres inconnues. Elle doit donc s'associer à un partenaire de confiance ayant déjà mené à bien plus d'un millier de projets sur trois décennies, soutenu par un écosystème de partenaires robuste et prêt à mettre en œuvre toute l'étendue de la solution de modernisation requise.
- Processus : la transformation numérique est une initiative de compétitivité. Quelle que soit sa destination, il faut l'atteindre le plus vite possible. Dans ce contexte, il est vital d'avoir un cadre de transformation efficace et reposant sur les bonnes pratiques Agile et DevOps modernes. Celles-ci doivent utiliser des approches comme les tests automatisés, le CI/CD, le ré-usinage des services utiles, les API et les EDI pour accélérer la publication des applications.
- Technologie : les systèmes de confiance sont un pilier essentiel d'un processus de transformation et il est nécessaire de faire en sorte que les technologies l'on déploye pour mener à bien ces changements répondent à ses besoins d'aujourd'hui et de demain. Il faut donc s'appuyer sur des chaînes d'outils intégrées qui permettent de collaborer, de se connecter et de créer de nouveaux services, tout en testant et en déployant rapidement ses services lorsque l'on en a besoin (dans le cloud, dans des conteneurs, dans des systèmes mainframe ou sur mobile).
Pour les entreprises d'aujourd'hui, la transformation numérique est devenue une nécessité stratégique. Les changements fondamentaux sont inévitables et les changements judicieux impératifs, mais la transition n'est pas exempte de risques et la modernisation des opérations IT est un projet complexe. L'arrivée de la pandémie a donné une nouvelle impulsion aux initiatives de changement, mais pour se transformer, les entreprises doivent faire preuve de discipline.