Chérie, les VTC vont ubériser Uber !

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 20 octobre 2015 à 11h08
Uber Taxi
1500Les 20% de baisse des prix imposée par Uber représente 1 500 euros de perte mensuelle pour les chauffeurs VTC.

Drôle d’ironie : des chauffeurs Uber ont décidé de contrer la multinationale américaine sur son propre terrain ! L’association des VTC de France a mis la main au portefeuille pour développer une application concurrente à celle d’Uber, VTC CAB.

Cet investissement de 130 000 euros, financé par une trentaine de chauffeurs de VTC, a pour ambition d’offrir les mêmes prestations que le spécialiste du secteur. Cette offensive s’est développée sur les changements récents impulsés par Uber qui a unilatéralement décidé de baisser de 20% ses prix… Une baisse répercutée en priorité sur les émoluments des chauffeurs.

Ironie

L’association des VTC de France a bien l’intention de concurrencer Uber sur son terrain, et elle s’en donne les moyens. Non seulement avec cette application testée à Paris et dans sa région, mais aussi grâce à une commission de 7%, moins élevée que celle prélevée par Uber — c’est même la moins importante de tout le secteur. De quoi attirer des chauffeurs lassés par l’attitude de l’entreprise américaine, mais les clients devront payer plus cher la course minimum : 8 euros, au lieu des 5 euros chez Uber.

Province

Si Uber compte plus de 10 000 chauffeurs en région parisienne, le service est moins bien implanté en province. C’est surtout là que l’association veut maintenant porter ses efforts. « Uber ne s'intéresse pas aux petites villes françaises, parce qu'il n'y a pas assez de trafic, mais nous on veut donner du travail à tous nos collègues VTC », explique Mohammed Radi, de l'association au micro de France Info.

« Uber ne nous a pas laissé le choix. Moi j'ai des charges, des crédits, des assurances à payer, et je suis en train de puiser dans mes économies, parce que je suis solidaire et que j'y crois », explique Youssef Alaoui, chauffeur VTC. Ce sont 300 de ces chauffeurs qui sont prêts à se lancer dans cette initiative et gérée par eux. Et rien ne les empêche de continuer à travailler pour Uber puisqu’ils sont indépendants.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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