On parle énormément du Grand Reset, en le fantasmant beaucoup d’ailleurs. Le Grand Reset est sans doute l’autre nom pour désigner le processus fondamental de réorganisation du monde et de notre modèle économique en particulier imposé par la nécessité de la transition écologique.
Nous sommes rentrés dans un monde où nous devons gérer la rareté, la pollution et la mutation de notre modèle économique d’une production et consommation de masse vers autre chose.
Cette autre chose est mal définie, le monde tâtonne.
Si nous écoutons Greta, l’avenir sera forcément sombre, triste, déprimant.
A court terme nous devons choisir ce que nous pouvons et voulons faire croître comme les savoirs, la connaissance, l’agriculture raisonnée, la permaculture, ou encore les sciences, les techniques, alors que nous ferons décroître une consommation qui n’a pas franchement de sens ni d’intérêt, une consommation qui au-delà d’un certain stade n’apporte plus le bonheur parce que le confort superflu n’a plus qu’une utilité marginale.
Mais à long terme nous ne devons pas avoir la décroissance malheureuse ! Bien au contraire.
Nous devons garder et cultiver nos ambitions pour un futur que nous souhaitons meilleur, humaniste, bienveillant mais aussi tourné vers l’aventure, la créativité, l’inventivité.
Laisser une planète en bon état pour nos enfants d’accord, mais n’oublions pas non plus de laisser des enfants en bon état pour notre planète, pour qu’ils inventent, pensent et pansent, pour qu’ils créent un monde d’opportunités et de réussite.
Pas une société rabougrie de dépressifs de la défense de l’environnement où l’homme n’est vu que comme le problème qu’il faudrait éliminer.
Le Grand Reset aura lieu, mais nous devons en discuter âprement les termes.
D’un côté des dépressifs qui pensent que l’homme est LE problème qui sont atteints d’éco-anxiété, qui ne bougent plus, nihilistes, tout est perdu, c’est la fin, nous allons tous mourir.
De l’autre, ceux qui pensent que l’humanité vaut mieux que cela, que nous sommes parfois le problème mais aussi souvent la solution.
Il n’y a jamais de fatalité et tout ce qui peut être imaginé peut être entrepris et sans doute réalisé.
Le Grand Reset aura lieu parce que nous n’avons pas le choix.
Un jour nous irons peut-être exploiter la lune, nous attraperons sans doute les astéroïdes qui ne passent pas trop loin, et puis, parce que c’est en nous, parce que l’homme a toujours envie de plus loin, nous essaierons d’aller sur mars avant d’aller plus loin si nous ne nous sommes pas éteints avant. Sur tous ces sujets, partout dans le monde des équipes travaillent. Un jour, nous aurons des planètes B.
Il nous faudra sans doute tenir longtemps avant de sortir des limites de notre planète.
C’est dans cette mesure qu’il faut donc prendre soin de notre maison commune et redéfinir nos modèles économiques et productifs.
On nous en vend et l’on veut nous imposer une vision dramatique de cette décroissance. Chez Pierre Rabhi c’est la sobriété heureuse. Pour d’autres encore, la simplicité volontaire.
Peu importe.
Nous ne sommes pas obligés de nous enfermer et de nous laisser enfermer par une écologie mortifère, contre l’homme, déprimante, rabougrie et triste.
Nous pouvons et nous devons continuer à rêver un monde toujours enthousiasmant sans pour autant nier les défis auxquels nous sommes confrontés et que nous pourrions finalement, relever avec une relative facilité.
Réduire nos consommations, rendre les produits très durables, acheter beaucoup moins, nous déplacer plus rarement comme nous le faisions avant le transport aérien de masse (dans les années 80 par exemple).
Bref, nous pouvons agir, mais rien ne nous oblige à le faire avec des anti-dépresseurs à la main.
Au delà de ces considérations, d’un point de vue économique, cette transition écologique impliquant de nouveaux modèles économiques va mettre un sacré bazar dans notre quotidien et changer nos façon de vivre. Rien ne garantit non plus que nos aimables élites et autres dirigeants sauront piloter cette transition. Ils pourraient bien tout rater comme ils en ont souvent l’habitude.
C’est pour cette raison qu’il vaut mieux comprendre à mon sens, que ce Grand Reset s’imposera à nous tous que nous le voulions ou non nous n’y pourrons sans doute pas grand-chose, mais nous pouvons et nous devons en discuter les termes, et nous pouvons aussi nous y préparer.
C’est tout le sens du dossier STRATEGIES du mois d’octobre intitulé « Pourquoi vous n’échapperez pas au Grand Reset mais comment vous pouvez vous y préparer » dans lequel je reviens sur les différents grands reset possibles et ce que l’on peut acheter pour anticiper au mieux les grandes tendances à venir et impliquées par cette grande réinitialisation qui est effrayante pour le plus grand nombre. Tous les renseignements ici.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !