Plus de 250 000 retraités aux revenus modestes ont dû payer cette année, pour la première fois, des impôts locaux. Mais le gouvernement va leur rendre les sommes versées.
Un remboursement "sans démarche particulière"
C’est le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert qui a annoncé que des centaines de milliers de retraités allaient recevoir un coup de pouce financier pour compenser des prélèvements indus.
250.000 ménages bénéficiant de faibles allocations retraites sont désormais contraints d'acquitter des impôts locaux, taxe foncière et taxe d'habitation, ce dont ils étaient jusque-là exonérés. Et certains se retrouvent insolvables envers l'État.
"Les personnes concernées qui auraient déjà payé ces impôts en 2015 seront remboursées sans démarche particulière" affirme-t-il dans un entretien au Journal du Dimanche.
"Cette mesure corrective s'inscrit en pleine cohérence avec la volonté de notre gouvernement d'alléger la fiscalité des entreprises, mais aussi des ménages" a t-i poursuivi.
Jusqu'à 1 000 euros réclamés aux ménages
Cette décision est la suite directe d’une alerte lancée par courrier la semaine dernière par une centaine de députés socialistes. "Nous souhaitons attirer votre attention sur l'explosion de la taxe foncière qui touche de nombreux citoyens retraités", une situation "insupportable pour nombre de nos citoyens retraités" avaient écrit les députés, de différentes sensibilités, au Premier ministre.
Les montants réclamés "peuvent aller de 500 euros à 1.000 euros" selon les députés. Manuel Valls avait promis de se pencher de toute urgence sur la question. Il a tenu parole.
L’exonération des impôts locaux pour les retraités aux revenus modestes va d’ailleurs être maintenue en 2016.
Selon le ministère des Affaires sociales, en 2011, la France comptait un peu plus de 15 millions de retraités, vivant en France ou à l’étranger. La pension moyenne de droit direct, tous régimes, atteint 1 256 euros mensuels en 2011.