C’est un article des Echos.fr ici qui revient sur un mouvement qui panique aux Etats-Unis. Bon cela ne panique pas tout le monde. Disons que cela panique le patronat américain.
La « Grande Démission », le mouvement qui inquiète aux Etats-Unis
Voilà ce qui fait peur aux Etats-Unis.
En effet « 5 millions de personnes sont sorties du marché du travail depuis le début de la pandémie, notamment grâce aux performances de la Bourse qui ont permis aux plus âgés d’anticiper leur départ en retraite. Conjuguée à la reprise et à la transformation des emplois, « The Great Resignation » dope les salaires et accélère aussi les démissions dans les emplois de services ».
Je ne sais pas si c’est une grande démission, car je crois que c’est plutôt une grande évasion !
Les gens sont de plus en plus nombreux à rejeter ce système économique devenu fou, cette pression psychologique d’un « management » devenu insupportable ou encore la vie en ville épouvantable.
En réalité que propose le système au sens large.
Je vous en fait un résumé.
Un boulot mal payé, qu’il faut exercer dans une ville bondée, où les loyers sont hors de prix. Il faut donc s’entasser loin, au mieux loin, de son travail, utiliser des transports en commun qui sont inconfortables tant on on est serré et compressé comme des sardines, pour aller faire un boulot sans grand intérêt où l’on se fait pourrir par un chef sous pression des chiffres, pour un reste à vivre minable. Lorsque le voisin tire la chasse d’eau il vous réveille.
Alors, oui.
C’est la grande évasion, car beaucoup commence à prendre conscience qu’une autre vie est possible, loin de la ville et de « l’intensité heureuse » comme le dit en novlangue notre ministre du logement.
Ce mouvement n’est pas propre aux Etats-Unis.
Il est mondial .
Parce que les méthodes de management sont mondiales.
Parce que la pression qui s’impose à nous est mondiale de New-York à Paris c’est la même.
Parce que les grandes villes mondialisées sont toutes devenues tellement chères qu’elles contribuent à la ruine des classes moyennes censées faire tourner la machine.
Parce qu’Internet et les outils de télétravail abolissent en grande partie la distance.
Parce que nous n’avons presque plus d’usines.
Parce que le système a tellement tiré sur la corde qu’elle a cassé.
Ce n’est pas une « grande démission », c’est encore plus grave que cela.
C’est une grande grève.
Ce sont les gens qui, naturellement, ne veulent plus jouer le jeu que le système veut leur imposer.
C’est une grande évasion, pour plus de liberté.
C’est en réalité une excellent nouvelle.
Peut-être mauvaise pour le patronat, mais en réalité une très bonne nouvelle.
Le système ne peut fonctionner que parce que nous en sommes ses esclaves volontairement soumis, croyants à une fiction imaginaire imposée.
Ne plus jouer est suffisant pour entraîner ce système dans la chute.
Ce mouvement est également profondément favorable à l’environnement car il s’accompagne d’une volonté de vivre autrement, plus simplement, de façon plus sobre pour être plus libre et moins aliéné par la nécessité de la consommation.
Vive la grande évasion. Vive la liberté.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !