Présidentielles. Le gros problème politique du pouvoir d’achat !

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Par Charles Sannat Publié le 7 février 2022 à 10h25
Budget Personnel Problemes Financiers Pauvrete
@shutter - © Economie Matin
45%Les dépenses contraintes représentent 45% du budget des familles monoparentales.

Lors des prochaines présidentielles et au « finish » dirons-nous, le sujet du pouvoir d’achat sera incontournable unissant l’ensemble de nos concitoyens dans les mêmes difficultés, et plus que tout, dans une difficulté partagée par tous.

Citadins, ruraux, banlieues comme campagne, et quel que soit votre positionnement sur la palette des religions ou des couleurs, quand les sous manquent, ils manquent.

Et les sous vont beaucoup manquer.

Pas tout à fait maintenant.

Pas vraiment encore.

Mais la pente est tellement savonneuse que tous les ménages de France savent très bien désormais où elle mène.

Tout coûte de plus en plus cher, et cela se voit.

L’inflation ne peut plus être cachée et les fins de mois seront chaque mois un peu plus difficiles.

Des primes et des chèques !

La seule réponse politique se résume à des primes et des chèques, mais c’est un cercle sans fin et sans espoir.

Pourquoi ?

Parce qu’il faudra sans cesse plus de pression fiscale et d’impôts payés par un nombre de plus en plus restreint pour donner des chèques et des primes de compensation au plus grand nombre fauché.

Ce sera pour les premiers une hausse de la pression fiscale déjà la plus élevée au monde insupportable.

Ce sera pour les seconds jamais assez, toujours trop tard.

Que faut-il pour améliorer le pouvoir d’achat des gens ?

Simple.

Il faut du boulot.

Du travail.

Si tout le monde travaille, alors les salaires montent naturellement.

Pour développer l’emploi en France, il faut impérativement réindustrialiser notre pays et créer de nouvelles usines, de nouvelles entreprises, favoriser la création et l’entrepreneuriat.

Il ne faut pas faire peser la fiscalité dans notre pays sur les salaires et les revenus, mais sur la consommation et les produits à travers une fiscalité écologique très importante de 20 à 100 % de la valeur des produits, en fonction de leurs coûts écologiques et de la distance parcourue.

C’est une évidente forme de protectionnisme écologique. On a le droit. Si c’est écolo c’est politiquement correct. Si l’on parle de droits de douane classiques, alors vous êtes un fasciste mangeur d’enfants au petit déjeuner.

Si nous faisons cela nous nous en sortirons car nous pourrons également payer nos dettes et rendre le travail intéressant ! Quand vous achetez un I-phone à 1 200 euros, vous pouvez attendre quelques mois de plus et le payer 1500 euros !

Ce qui est certain, c’est que vous n’êtes pas obligé d’acheter un I-phone. Ce qui est évident c’est que les choux bretons seront toujours moins chers que les mangues du Pérou transportées par avion.

Ce qui est sûr, c’est que si nous ne faisons rien, il ne se passera rien.

Nous contemplerons notre dette désormais à 3 000 milliards d’euros poursuivre sa hausse inexorable.

Nous regarderons chaque année notre déficit commercial grossir (il est de presque 90 milliards d’euros pour 2021), et notre pays s’appauvrir.

Nous verrons nos entreprises étouffer.

Nous entendrons notre classe moyenne s’asphyxier.

Non, les chèques et les primes ne constituent en aucun cas une politique de redressement économique de notre pays.

Notre pays se meurt, et chaque habitant avec.

Le pouvoir d’achat va devenir un immense problème.

Nous allons donc travailler ce sujet et cette thématique tout au long de ce mois de février.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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