Réchauffement climatique : les pauvres en première ligne

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 9 novembre 2015 à 6h43
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@shutter - © Economie Matin
70%Si rien n'est fait d'ici 2080 la nourriture coûtera 70% plus cher.

Si les sociétés occidentales et les pays riches s'inquiètent de la montée des eaux et des catastrophes naturelles plus fréquentes, les pauvres s'inquiètent tout simplement de ne plus pouvoir manger. Selon la Banque Mondiale le réchauffement climatique a fait grimper les prix de la nourriture. Et ça ne va pas s'améliorer...

Le réchauffement climatique : un obstacle à la réduction de la pauvreté

La Banque Mondiale, dans son rapport publié dimanche 8 novembre 2015, n'y va pas par quatre chemins pour expliquer le problème : "Les évènements liés au climat sont déjà des obstacles à la réduction de la pauvreté. Or, pour l’essentiel, ceux-ci vont empirer" selon un des coauteurs de l'étude, Stéphane Hallegatte.

Or ces événements climatiques ont un impact direct sur ce qui permet aux hommes de vivre : la nourriture. Récoltes faibles ou déréglées, inondations, grêle... autant de problèmes qui frappent les agriculteurs et par conséquent la population. La loi du marché est en effet simple : moins un produit est disponible plus il est cher...

La Banque Mondiale prédit une flambée des prix de la nourriture dans les années à venir et pendant tout le 21ème siècle : +12% d'ici 2030, +70% d'ici 2080. Les ménages les plus pauvres vont avoir du mal à remplir leurs assiettes.

Comment résoudre le problème ?

Si la Banque Mondiale s'inquiète surtout des populations très pauvres, comme les populations africaines, le problème est global et va bien entendu frapper même les populations "riches". Il faut donc dès maintenant prendre des mesures.

Faut-il demander à la COP21 de trouver une solution ? Selon la Banque Mondiale ce serait inutile à court terme : les effets des réformes qui pourraient être décidées lors du sommet à Paris ne se feront pas sentir pendant une voire deux décennies.

La seule solution ce sont de "nouvelles politiques de redistribution" : taxer pour répondre aux besoins à court terme, en attendant (et espérant) que le climat aille mieux.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio